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Actualités 2023 

Vendredi 22 décembre 2023

Grand Départ de sept années d'Expéditions OceanoScientific

Moment d'émotion jeudi 21 décembre un peu après 15h00, lorsque le Lagoon 570 LOVE THE OCEAN s'est écarté du ponton d'honneur du Yacht Club de Monaco en avant lente, au terme de la cérémonie de Grand Départ de la première des Expéditions OceanoScientific Récifs Coralliens 2023-2030. Si sept années de missions océanographiques à la voile sans émission de CO2 se profilent devant les étraves - soit de 10 000 à plus de 20 000 milles nautiques par an selon les programmes scientifiques officiels auquel l'équipage collaborera - ce sont surtout les six années écoulées qui ont été célébrées à quelques jours de Noël. L'occasion pour Yvan Griboval, à la fois Président de l'association OceanoScientific, skipper du Lagoon 570 et Directeur d'Expéditions de rappeler : "Cette cérémonie, ce départ n'aurait pas été possible sans le précieux et fidèle concours de longue date du Prince Souverain Albert II de Monaco, de Bernard d'Alessandri (Yacht Club de Monaco) et de nos trois mécènes et partenaires désormais historiques : les sociétés Biologique RechercheLise Charmel et EXSYMOL Monaco. Sans eux nous ne pourrions pas nous engager dans cette démarche très innovante de préservation et de valorisation des ressources génétiques d'organismes marins des récifs coralliens, alors que plane la menace de la Sixième Extinction, accélérée par l'impact de l'Homme sur la Nature".

 

Jeudi après-midi, LOVE THE OCEAN a mis le cap sur l'IGY Vieux-Port de Cannes, où il passera le week-end de Noël en attendant que le puissant Mistral s'essouffle et lui libère la voie vers l'Ouest. Encore deux mois de préparation intensive à Port-Saint-Louis-du-Rhône, à La Ciotat, puis à Nice et ce sera - enfin ! - le départ effectif vers les récifs coralliens, probablement jeudi 22 février en début d'après-midi…

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Le catamaran Lagoon 570 LOVE THE OCEAN a quitté le Yacht Club de Monaco lors de la cérémonie

de Grand Départ de la première des Expéditions OceanoScientific Récifs Coralliens 2023-2030,

jeudi 21 décembre un peu après 15h00. Photo Justine Camus - OceanoScientific

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Comme le veut la tradition, Yvan Griboval, skipper du catamaran Lagoon 570 LOVE THE OCEAN a remis ses amarres à Bernard d'Alessandri, Secrétaire Général et Directeur Général du Yacht Club de Monaco, manifestant ainsi sa volonté de venir les reprendre …fin juin ou début juillet 2024. Photo Cécile d'Estais-Griboval - OceanoScientific

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De nombreux partenaires, mécènes et supporters sont venus assister au Grand Départ des Expéditions OceanoScientific Récifs Coralliens 2023-2030 sur le quai du Yacht Club de Monaco. Photo Mesi - Yacht Club de Monaco

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Chaque départ d'une Expédition OceanoScientific est rythmé par une interprétation de l'hymne de l'océan

"Love The Ocean", écrit, composé et interprété par Olivia Dorato (au centre à droite), accompagné

le 21 décembre 2023 par 48 élèves du Collège Les Mûriers (Cannes La Bocca) dirigés par leur professeure

de chant, Catherine Dussaulx (au centre à gauche). Photo Cécile d'Estais-Griboval - OceanoScientific

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Le départ de la première des Expéditions OceanoScientific Récifs Coralliens 2023-2030 a permis à Clara Bayol, étudiante en troisième année de formation d'ingénieur avec un double cursus Chimie et Biotechnologies,

par ailleurs double Championne du Monde de match-racing, de se familiariser à la barre du LOVE THE OCEAN, avant de rejoindre l'équipage dans quelques semaines pour son stage de fin d'études. Photo OceanoScientific

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Pour ce Grand Départ, si le vent manquait entre Monaco et Cannes, alors qu'il soufflait en tempête un peu plus loin, le premier coucher de soleil de ces sept années d'Expéditions OceanoScientific a été somptueux, marquant de ses couleurs extraordinaires la mémoire de l'équipage du LOVE THE OCEAN. Photo OceanoScientific

Mercredi 20 décembre 2023

En route pour la cérémonie de Grand Départ

Après une escale technique d'une courte semaine dans le port de La Grande Motte, toujours très accueillant, le Lagoon 570 LOVE THE OCEAN a rejoint son port d'attache événementiel, sa base de cœur : le Yacht Club de Monaco, où se tiendra la cérémonie de Grand Départ de la première des Expéditions OceanoScientific Récifs Coralliens 2023-2030, jeudi 21 décembre à 14h30 précises. Durant ce convoyage rapide de 180 milles nautiques (330 km), le LOVE THE OCEAN a galopé allègrement à différentes allures d'un vent typiquement méditerranéen : capricieux tant en force qu'en direction, nécessitant parfois de naviguer avec deux ris dans la grand-voile et la trinquette (petite voile d'avant de brise). Pas de doute, l'allègement réalisé durant la maintenance chez Port Navy Service a été efficace. Climatisation, machines à laver le linge et la vaisselle, télévisions et son antenne ; etc., tout a été débarqué et le Lagoon 570 flotte haut, bien au-dessus de sa ligne de flottaison de l'été dernier. Le chauffage et autres équipements inutiles rejoindront bientôt à terre les matériels déjà débarqués. Jeudi après-midi, après avoir laissé ses amarres sur le ponton d'honneur du Yacht Club de Monaco - signe que le catamaran y reviendra au terme de sa mission océanographique - l'équipage mettra le cap sur l'IGY Vieux-Port de Cannes, où il passera le week-end en attendant que le puissant Mistral de Noël s'essouffle et lui libère la voie vers l'Ouest. Encore deux mois de préparation intensive à Port-Saint-Louis-du-Rhône, à La Ciotat, puis à Nice et ce sera - enfin ! - le départ effectif vers les récifs coralliens…

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Le catamaran Lagoon 570 LOVE THE OCEAN a rejoint à vive allure le Yacht Club de Monaco au départ du Port de La Grande Motte, pour la cérémonie de Grand Départ de la première des Expéditions OceanoScientific 2023-2030, jeudi 21 décembre à 14h30 précises. Photo OceanoScientific

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Le Professeur généticien Christian Siatka (École de l'ADN) a supervisé à La Grande Motte la cabine de séquençage ADN en cours d'installation à bord du catamaran Lagoon 570 LOVE THE OCEAN. Photo OceanoScientific

Mercredi 13 décembre 2023

En totale autonomie énergétique

Le nouvel OceanoScientific Explorer dénommé LOVE THE OCEAN réalise des missions océanographiques à la voile sans émission de CO2, notamment dans des sanctuaires de biodiversité marine : réserves naturelles et Aires Marines Protégées (AMP). Il est donc important de doter ce catamaran Lagoon 570 d'une surface de panneaux solaires adaptée à cet objectif. Après plusieurs mois de maintenance sur le terre-plein de Port Navy ServiceLOVE THE OCEAN a rejoint le port de La Grande Motte pour que Olivier Mazeas (PRODINOX)  installe les panneaux solaires préparés par Daniel Cailloux (ELECTRO BOAT). Pas moins de 2 000 watts permettront ainsi d'alimenter les besoins du bord, notamment lorsque le généticien Christian Siatka (École de l'ADN) lancera le séquençage ADN de petits échantillons d'éponges tout juste sortis de l'eau. Cette escale à La Grande Motte a permis de présenter les activités de l'association OceanoScientific à 120 élèves des classes de CM1-CM2 du Groupe scolaire André Malraux, de les sensibiliser à l'importance de l'Océan, qui commence par la Mer Méditerranée qui borde la longue plage de cette ville très active dans sa politique de préservation de la Nature. À la fin de la semaine, le Lagoon 570 mettra le cap à l'Est pour rejoindre la marina du Yacht Club de Monaco, où est programmée jeudi 21 décembre à 14h30 précises la cérémonie du Grand Départ de la première des Expéditions OceanoScientific Récifs Coralliens 2023-2030.

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Le catamaran Lagoon 570 LOVE THE OCEAN a rejoint le port de La Grande Motte pour que les équipes de Olivier Mazeas (PRODINOX) installent les panneaux solaires sur la potence du Vanguard-Suzuki. Photo OceanoScientific

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Ainsi positionnés, cette grande surface de panneaux solaires va également protéger des UV et de la pluie l'annexe Vanguard-Suzuki, qui sert aux collectes d'ADNe et aux scientifiques-plongeurs. Photo OceanoScientific

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Avec une telle surface de panneaux solaires, le Lagoon 570 LOVE THE OCEAN sera autonome en énergie renouvelable et travaillera sur des sites sanctuarisés sans aucune émission de CO2. Photo OceanoScientific

Mercredi 6 décembre 2023

LOVE THE OCEAN a retrouvé son élément

La cérémonie de Grand Départ de la première des Expéditions OceanoScientific Récifs Coralliens 2023-2030 du ponton d'honneur du Yacht Club de Monaco, programmée jeudi 21 décembre à 14h30, approche et il était temps de remettre à l'eau l'OceanoScientific Explorer dénommé LOVE THE OCEAN, au terme de plus de trois mois d'un travail important réalisé à terre chez Port Navy Service - une escale technique référencée par le Club Lagoon. Ce catamaran Lagoon 570 à vocation océanographique a donc retrouvé son élément en début d'après-midi du mardi 5 décembre. Il rejoindra le port de La Grande Motte dimanche 10 décembre pour la pose des panneaux solaires d'une puissance de 2 000 watts. Ainsi équipé, ce catamaran sera autonome en énergie naturelle, pour mener ses Expéditions OceanoScientific aussi bien le long du littoral méditerranéen en collecte d'ADN environnemental (ADNe) qu'en Océan Indien, sa destination en mars 2024, au terme d'environ 60 à 70 jours de navigation non-stop. Il redeviendra la base totem navigante du Tour MER & MÉTIERS - Révéler les vocations de Demain de la mi-septembre à la mi-décembre de l'année prochaine en Méditerranée et en Atlantique.

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Le catamaran Lagoon 570 LOVE THE OCEAN a retrouvé son élément mardi 5 décembre sur la cale

de Port Navy Service (Port-Saint-Louis-du-Rhône) après plus de quatre mois à terre pour se préparer

aux prochaines Expéditions OceanoScientific. Photo OceanoScientific

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Frédéric Switala et Benoît Gabriel (META Yachts Services) ont procédé au re-mâtage du Lagoon 570 LOVE THE OCEAN avec les équipes des grutiers de Port Navy Service. Photo OceanoScientific

Mercredi 29 novembre 2023

Les collégiens cannois se préparent…

En prévision de la cérémonie de Grand Départ de la première des Expéditions OceanoScientific Récifs Coralliens 2023-2030 du ponton d'honneur du Yacht Club de Monaco, programmée jeudi 21 décembre à 14h30, les 25 élèves de 5e6 et quelques-uns des 35 éco-délégués du Collège Les Mûriers de Cannes La Bocca ont accueilli Yvan Griboval le 14 novembre dernier. Au programme, la présentation des activités de l'association OceanoScientific et la manière dont ils recevront chaque semaine des informations, photos et vidéos en provenance de l'OceanoScientific Explorer dénommé LOVE THE OCEAN, septième de la série des Lagoon 570, mis en service en mai 2001 et reconditionné désormais en plateforme à vocation océanographique. À l'initiative de leur professeure de chant, Catherine Dussaulx, navigatrice elle-même, une chorale de collégiens a été constituée. Ils répètent assidûment la chanson "Love The Ocean", l'hymne de l'association OceanoScientific. Ils l'interprèteront au départ du catamaran en présence de son auteure, compositrice et interprète: Olivia Dorato. Ce déplacement à Monaco permettra à ces 60 collégiens et à quelques-uns de leurs professeurs de découvrir les trésors du Musée océanographique et de ses aquariums, où ils seront reçus par les équipes pédagogiques de Robert Calcagno, son Directeur.

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Présentation des Expéditions OceanoScientific aux élèves de 5e6 et aux éco-délégués du Collège Les Mûriers

de Cannes La Bocca le 14 novembre 2023 par Yvan Griboval, en présence de Catherine Dussaulx,

leur professeure de chant. Photo OceanoScientific

Mercredi 22 novembre 2023

Esprit d'Innovation, Esprit de Conquête…

En 1884, en créant à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée) le chantier qui porte son nom, puis en 1909 lorsqu'il lance le Vainqueur des Jaloux, le premier bateau de pêche à voile doté d'un moteur, Benjamin Bénéteau est loin d'imaginer que cette envie de faire différent et mieux deviendra l'ADN d'une entreprise d'envergure internationale. Le Vendéen est conquérant ! Cet Esprit d'Innovation demeure l'ADN du Groupe Bénéteau. Leader mondial de la construction de voiliers de plaisance, dès la fin des années 90 une démarche vertueuse est mise en œuvre pour une construction responsable. Cela se traduit par l'adaptation de la technique de l'infusion à la production industrielle en série. Le nouvel OceanoScientific Explorer dénommé LOVE THE OCEAN, septième de la série des Lagoon 570, mis en service en mai 2001 et reconditionné maintenant en plateforme à vocation océanographique, a bénéficié de cette technologie. Les engagements durables de la marque Lagoon s'inscrivent dans cette démarche.

À l'aube du cent-quarantième anniversaire du Groupe Bénéteau, qui coïncidera l'année prochaine avec les quarante ans de Lagoon, l'urgence est à la diminution de l'impact environnemental de la construction. Le Groupe Bénéteau - fort de ses neuf marques de bateaux de plaisance et de ses 8 500 collaboratrices et collaborateurs - a encore une marée d'avance sur la concurrence.

 

En effet, sa collaboration depuis 2020 avec le chimiste Arkema permet désormais l'usage d'une résine thermoplastique recyclable dénommée Elium®. Recycler un voilier n'est plus un rêve. Cela devient une réalité. Plus que jamais, Esprit d'Innovation et Esprit de Conquête se marient harmonieusement. C'est l'âme du Groupe Bénéteau, la clé de son succès mondial.

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Benjamin Bénéteau (à droite) a créé en 1884 à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée) le chantier qui porte son nom. Puis en 1909 il lance le Vainqueur des Jaloux, le premier bateau de pêche à voile doté d'un moteur.

Cet Esprit d'Innovation caractérise la philosophie du Groupe Bénéteau, tendu vers l'Avenir,

comme les étraves du catamaran Lagoon 570 LOVE THE OCEAN visent l'horizon.

Photos Archives Famille Bénéteau / Photo OceanoScientific

Mercredi 15 novembre 2023

Le catamaran LOVE THE OCEAN 

devient Ambassadeur du Club Lagoon

Le nouvel OceanoScientific Explorer dénommé LOVE THE OCEAN, acquis en début d'année par l'association philanthropique d'intérêt général OceanoScientific, est le septième de la série des Lagoon 570, mis en service en mai 2001 et reconditionné en plateforme à vocation océanographique en cours de préparation chez Port Navy Service. Il permet de réaliser deux types d'Expéditions OceanoScientific. Le long du littoral méditerranéen de Menton (frontière italienne) à Banyuls-sur-Mer (frontière espagnole) pour collecter des échantillons d'ADN environnemental (ADNe) suite à l'expérience réussie de l'Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023. A destination de l'Océan Indien et du lagon de l'île inhabitée de Juan de Nova (Iles Éparses - France - TAAF) dans le Canal du Mozambique, entre Madagascar et les côtes africaines. C'est également la base totem navigante du Tour MER & MÉTIERS - Révéler les vocations de Demain, dont les six escales 2024 sont en cours d'organisation. Dans ce contexte, LOVE THE OCEAN devient Ambassadeur officiel du Club Lagoon qui réunit les propriétaires de cette série de catamarans de voyage aux 7 000 unités disséminées dans le monde entier, qui fêtera ses 40 ans l'an prochain, à l'occasion des 140 ans du Groupe Bénéteau (1884 - 2024). Rappelons que le Groupe Bénéteau a toujours été à la pointe de l'innovation, avec une vocation affichée de durabilité, notamment en produisant ses catamarans dès l'année 2000 avec la technologie de l'infusion. Nous évoquerons ce sujet de manière plus détaillée dans notre Newsletter du mercredi 22 novembre…

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Mercredi 8 novembre à Bordeaux sur la passerelle du chantier Lagoon de Bordeaux menant à la Garonne,

une poignée de main chaleureuse a scellé le contrat de collaboration entre Thomas Gailly (à droite),

Directeur de la marque Lagoon et Yvan Griboval, Président de l'association OceanoScientific,

par ailleurs skipper-explorateur du Lagoon 570 LOVE THE OCEAN. Photo Club Lagoon

Mercredi 8 novembre 2023

FLYTRANS embarque sur le LOVE THE OCEAN

L'association OceanoScientific est heureuse d'accueillir parmi les partenaires des Expéditions OceanoScientific Récifs Coralliens 2023-2030 la société FLYTRANS, créée par Philippe La Marca en 1985 à Nice. FLYTRANS est spécialisée dans le transport aérien, spécifiquement de marchandises sensibles à température contrôlée, comme les vaccins qui nécessitent un maintien permanent de la chaîne du froid. Ce partenariat apporte une expertise logistique déterminante lorsqu'il faudra transporter de précieux échantillons d'organismes marins rares. Il permet aussi de compléter l'équipement du catamaran OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN, un Lagoon 570 de 2001 reconditionné en plateforme à vocation océanographique, en cours de préparation chez Port Navy Service. Il permettra de réaliser les Expéditions OceanoScientific Récifs Coralliens 2023-2030 à destination de l'Océan Indien et du lagon de l'île inhabitée de Juan de Nova (Iles Éparses - France - TAAF) dans le Canal du Mozambique, entre Madagascar et les côtes africaines. Depuis longtemps, FLYTRANS porte une attention particulière à la réduction de l’impact environnemental de ses activités en privilégiant des solutions logistiques éco-responsables par le biais de transports multimodaux (Rail-Route, Barge-Route). FLYTRANS participe ainsi à la réduction de l'impact environnemental des activités de ses clients et partenaires en contribuant à la réduction de leurs émissions de CO2.

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Philippe La Marca, Fondateur et Directeur Général de FLYTRANS (à droite) et Yvan Griboval, Président de l'association OceanoScientific, ont signé le 6 novembre 2023 à Biot une Convention de Mécénat au profit de la réalisation des Expéditions OceanoScientific Récifs Coralliens 2023-2030. Photo OceanoScientific

Mercredi 4 octobre 2023

En route vers Nice 2025

Le Nice Climate Summit, organisé les 28 et 29 septembre au Palais de la Méditerranée, a lancé le compte à rebours de la troisième Conférence des Nations Unies pour l'Océan (UNOC Nice 25) par la voix de Christian Estrosi, Maire de Nice et Président de la Métropole Nice Côte d'Azur et par Olivier Poivre d'Arvor, Envoyé spécial du Président de la République Emmanuel Macron pour organiser cet événement en collaboration avec le Costa Rica, à Nice et à Monaco au début du mois de juin 2025. De nombreuses personnalités qualifiées ont pris la parole sur les thèmes de la Terre, du Ciel et de la Mer, à l'initiative de Jean-Christophe Tortora, Président du quotidien La Tribune, organisateur de cet événement. En ouverture des débats, Christian Estrosi, a rappelé au sujet du brutal réchauffement climatique : "Nous sommes entrés dans l'aire de l'exceptionnel, il faut adapter nos réponses à cette situation avec humilité ; choisir les moins mauvaises décisions en s'appuyant sur l'expertise scientifique. Nous sommes contraints d'agir avec efficacité". Et Olivier Poivre d'Arvor d'ajouter : "Face aux événements climatiques hors normes, il faut un esprit collectif solidaire à l'échelle des nations pour s'adapter aux conséquences de ce dérèglement climatique qui nous surprend par la rapidité du réchauffement de l'Océan. C'est un phénomène extraordinaire !"

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Olivier Poivre d'Arvor, Ambassadeur des Pôles et des Enjeux maritimes, mais surtout Envoyé spécial du Président de la République pour organiser la troisième Conférence des Nations Unies sur l'Océan à Nice en juin 2025,

a ouvert le Nice Climate Summit 2023 interviewé par Ludovic Desautez de La Tribune. Photo OceanoScientific

Olivier Poivre d'Arvor a été interrogé sur le risque que représente le fait que plus on évoque le dérèglement climatique et ses conséquences sur l'Humanité ; plus la fréquence des événements climatiques extraordinaires augmentent, notamment avec une violence croissante, comme en Lybie récemment, plus l'éco-anxiété gagne du terrain dans toutes les couches de la Population en risquant d'annihiler les efforts à fournir pour faire face à cette situation, somme toute effrayante. "La question est donc de savoir si cette éco-anxiété va empêcher l'action ou au contraire provoquer un sursaut", a expliqué l'Ambassadeur des Pôles. "Comment les communautés humaines vont-elles réagir ? On ne vit pas ce phénomène de la même manière à Paris, New York, Tokyo ou Londres que dans des îles du Pacifique qui commencent à disparaitre sous l'effet de la montée du niveau de la mer. Il faut avoir la force et le courage pour lutter contre ces bouleversements, pour s'adapter. Et s'adapter ce n'est pas renoncer ! L'enjeu est de taille pour l'ensemble de l'Humanité. Imaginez, par exemple, que l'Antarctique, composé à 80% d'eau douce, s'il venait à fondre augmenterait de 68 mètres le niveau de la mer ! Et si l'Océan va mal, c'est que la Terre va mal…"

 

"Jusqu'à très peu, l'Homme a exploité la mer avant d'envisager de la gouverner. C'est donc une avancée significative que le premier traité international pour protéger la haute mer - connu sous le sigle anglais : BBNJ pour Biodiversity Beyond National Jurisdiction - ait été adopté le 19 juin 2023 à l’occasion d'une session de discussions au siège des Nations Unies à New York". La "haute mer" ou les "eaux internationales" couvrent les zones maritimes qui ne relèvent pas de la juridiction nationale dénommée Zone Économique Exclusive - ZEE qui est l'espace maritime jusqu'à 200 milles nautiques (370 km) du rivage de tout territoire terrestre, même inhabité comme les Iles Éparses (TAAF). En résumé la haute mer représente plus de 60% de la surface de l'Océan, soit près de la moitié de la surface du Globe. Or, la haute mer ne dispose aujourd’hui d’aucune protection spécifique. Ce futur traité a donc vocation de favoriser la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine de la haute mer. Grâce à celui-ci, les États membres des Nations Unies signataires souhaitent lutter contre la perte de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes de l’Océan dues aux changements climatiques, à la pollution et à l’exploitation non durable (pillage). Bref, faire face autant que faire se peut aux conséquences de l'action de l'Homme sur la Nature.

 

En voisin, Robert Calcagno, Directeur de l'Institut océanographique de Monaco, a insisté sur le fait que : "De la santé de l’Océan dépendent les conditions d'habitabilité de la Planète pour l'espèce humaine. Il nous faut à tout prix les maintenir ! Le développement des activités économiques liées à l’Océan ne décélérera pas dans les prochaines décennies. Il est donc essentiel qu’il se fasse dans des conditions raisonnables. Les synergies entre protection du milieu marin et développement d’une économie bleue durable sont possibles". Ce message positif fut, pour le proche collaborateur du Prince Souverain Albert II, sans contexte le chef d'état le plus engagé dans la préservation de l'Océan, qu'il soit haute mer ou rivages côtiers, l'occasion de rappeler : "Le Prince Albert Ier, qui créa l'Institut océanographique de Monaco en 1906, fut l’un des premiers activistes pour la protection de l'Océan". C'est-dire si ce combat pour un Océan préservé aux ressources durables est une bataille de longue haleine pour laquelle, en aucun cas, il ne faut baisser les bras, mais, bien au contraire se mobiliser avec humilité…

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Aurélie Jean, scientifique numéricienne et entrepreneuse française spécialisée dans les algorithmes et la modélisation, mais également auteure de Résistance 2050, co-écrit avec Amanda Sthers et paru en avril dernier aux Éditions de l'Observatoire,

a été interviewée par Laurence Bottero, Rédactrice en chef de La Tribune Méditerranée - Afrique - Région Sud.

Photo OceanoScientific

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Comme un signe - que chacun interprètera à sa façon… - le ciel de la Baie des Anges s'est embrasé au soleil couchant le dernier jour du mois de septembre, clôturant de cette étrange manière le Nice Climate Summit 2023. Photo Malo Griboval

Mercredi 27 septembre 2023

Repérage à La Réunion

TAAF. Pour les solitaires du Vendée Globe, cet acronyme évoque Crozet et les Kerguelen, dans les Quarantièmes Rugissants de l’Océan Indien. Pour les scientifiques des universités de La Réunion, de Mayotte, de Nîmes et de Montpellier qui collaborent à la mise en œuvre des Expéditions OceanoScientific Récifs Coralliens 2023-2030, ce sont les Iles Éparses, dans la zone tropicale de l’Océan Indien. Du 20 au 23 septembre, nous avons réalisé un repérage à La Réunion : avec une visite au siège des Terres Australes et Antarctiques Françaises - TAAF à Saint-Pierre de La Réunion pour rencontrer Madame la Préfète Florence Jeanblanc-Risler et ses équipes. Ce fut également l'occasion d'échanger avec Jérémy Drisch, Commissaire Principal & Chef du Bureau Action de l’État en Mer - BAEM de la zone maritime Sud de l’Océan Indien ; avec Thomas Claverie, Maître de conférence en Biologie marine de l’Université de La Réunion - Unité Mixte de Recherche ENTROPIE qui collabore étroitement avec Elliott Sucré du Centre Universitaire de Formation et de Recherche - CUFR de Mayotte - Unité Mixte de Recherche MARBEC ; ainsi qu’avec Anne Bialecki, Directrice du Laboratoire ChemBioPro de l'Université de La Réunion.

 

Nous avons donc réalisé un nouveau pas en avant dans notre préparation. Il nous rapproche du départ du Yacht Club de Monaco programmé jeudi 30 novembre 2023 en début d’après-midi à destination de la ville de Le Port, au Nord-Ouest de l’île de La Réunion par le Cap de Bonne-Espérance. La première mission océanographique à la voile sans émission de CO2 de ce cycle de huit ans d’Expéditions OceanoScientific se dessine de plus en plus précisément au départ / retour de Mayotte, programmée à ce jour du 6 au 26 avril 2024. Même s’il y a encore beaucoup de travail à réaliser avant de voir les scientifiques-plongeurs pénétrer dans les eaux transparentes du lagon…

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L’entrée du port et le chenal d’accès aux différents bassins de la ville de Le Port de La Réunion au soleil couchant le 22 septembre 2023 vers 18h00. C’est le but que le catamaran LOVE THE OCEAN compte atteindre après environ 80 à 90 jours de mer en provenance de la France Métropolitaine et du Yacht Club de Monaco via le Détroit de Gibraltar et l'Océan Atlantique. Photo OceanoScientific

"Cette visite au siège des TAAF nous a permis d’avoir confirmation par Madame la Préfète Florence Jeanblanc-Risler que, conformément aux souhaits du Président Emmanuel Macron après son passage dans l’archipel des Iles Glorieuses en octobre 2019, toutes les Iles Éparses seront classées Réserves Naturelles Nationales au cours de l’année 2024", rapporte Yvan Griboval. "Cela permettra de renforcer la préservation de ces îlots. C’est la meilleure information qui puisse être au sujet de ces zones maritimes qui font la richesse du patrimoine récifal français".

 

En effet, selon la définition officielle : "Une Réserve Naturelle Nationale (RNN) est un outil de protection à long terme d‘espaces, d’espèces et d’objets géologiques rares ou caractéristiques, ainsi que de milieux naturels fonctionnels et représentatifs de la diversité biologique en France, interdisant toute exploitation commerciale, notamment la pêche et la collecte de coquillages".

 

"Pour ma première venue à La Réunion, outre la qualité des séances de travail", explique Yvan Griboval, "je retiendrai surtout les sauts des baleines - et pas des petites ! - visibles du pont autoroutier sur pilotis qui contourne l’île en quittant Saint-Denis vers Le Port. Être au volant, sur l’autoroute et voir non loin de soi des baleines et leurs baleineaux faire des cabrioles bien au-dessus de l’onde, avant qu’ils ne partent vers le Pays des Albatros et l’Antarctique, est vraiment impressionnant. Ému par ce spectacle d’une Nature magique, j’y ai saisi un message évident : Viens dans le Grand Sud avec nous ! J’arrive… »  

C’est dans la marina située au pied du Centre Nautique des Mascareignes que le catamaran LOVE THE OCEAN devrait accoster au terme d’un long périple qui l'aura conduit précédemment dans les Quarantièmes Rugissants, très au Sud du Cap

de Bonne-Espérance pour éviter le courant des Aiguilles et la forte brise contraire qui enveloppent la pointe Sud de l’Afrique.

Photo OceanoScientific

Mercredi 20 septembre 2023

Une question de souveraineté nationale

Mardi 19 septembre, l’Institut Choiseul a réuni dans le cadre nautique du CNTL à Marseille trois grands acteurs du Maritime pour évoquer les enjeux de la décarbonation des navires et des ports qui les accueillent. Ce thème est l’Axe 2 du programme FAçade Méditerranéenne EXemplaire - FAMEX 2030 mis en œuvre par un consortium de 26 membres, dont OceanoScientific. Se sont exprimés : Jean-François Suhas, Pilote Maritime, Président du Conseil de Développement du Port de Marseille Fos ; Anne-Sophie Cochelin, Directrice-adjointe du pôle RSE du Groupe CMA-CGM ; Patrick Augier, Secrétaire Général de la compagnie PONANT, après avoir servi dans le cabinet de plusieurs Premiers Ministres et avoir œuvré efficacement à la conception de "Loi sur l’Économie Bleue", promulguée le 20 juin 2016, puis commandé de septembre 2019 à août 2022 le Bataillon de Marins Pompiers de Marseille, composé de 2 500 hommes et de femmes, marins et pompiers à la fois.

 

Ce thème était un de ceux évoqués par l’Institut Choiseul dans le rapport "Le maritime, un horizon de souveraineté pour la France" signé par Paul Gadel, son Directeur des Opérations et des Études. Du fait de sa qualité, il a d’ailleurs été repris par Thibaud Teillard dans Le Marin. Nous en évoquons ici quelques extraits relatifs aux sujets qui nous passionnent… 

 

Rapport "Le maritime, un horizon de souveraineté pour la France" - Institut Choiseul

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Paul Gadel, Directeur des Opérations et des Études de l’Institut Choiseul (à droite) avec Yvan Griboval mardi matin

19 septembre sur la terrasse du CNTL à Marseille au terme du petit-déjeuner de Choiseul Sud. Photo OceanoScientific

Paul Gadel explique en termes simples que : "Tout l’enjeu aujourd’hui pour la France est de penser le Maritime dans sa globalité́ et de mettre en œuvre une politique "ensemblière", afin de restaurer sa souveraineté́ par et sur la mer. Sachant que l’Économie Bleue se compose de cinq secteurs traditionnels : transport, pêche, industrie et construction navale, télécommunications, énergie ; de cinq secteurs émergents : ressources minérales, tourisme, biotechnologies, énergies marines renouvelables, aquaculture ; de huit secteurs transverses : environnement, formation, infrastructures, numérique, sciences et innovation, services, sécurité́, surveillance. Au niveau national, cette économie maritime représentait en 2021 90,6 milliards d’euros en valeur de production et 386 000 emplois directs". Les biotechnologies marines : médicaments, compléments alimentaires, algoculture" y sont présentées comme "des innovations susceptibles de doper le dynamisme des territoires côtiers."

 

Ce rapport de l’Institut Choiseul rappelle que : "Le réchauffement climatique se manifeste par des conséquences réelles en mer. Les vagues de chaleur marines sont deux fois plus fréquentes qu’il y a quarante ans, impactant la faune et la flore. Selon la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité́ et les services écosystémiques (IPBES), 33 % des récifs coralliens, des requins et des espèces proches sont menacés d’extinction. Il en va de même pour plus d’un tiers des mammifères marins. Cette érosion du vivant a des conséquences sur la sécurité́ alimentaire mondiale. L’IPBES prévoit une diminution de 3 à 10% de la production primaire nette de l’Océan d’ici la fin du XXIe Siècle, à cause du réchauffement climatique. La biomasse de poissons diminuerait de 3 à 25% sur la même période. Les espèces marines sont doublement confrontées à un phénomène d’acidification des océans et de pollution anthropique. Jusqu’à 13 millions de tonnes de plastiques sont déversées chaque année dans les océans. Face à cela, la France a un rôle particulier à jouer, alors qu’elle abrite 10% des récifs coralliens et près de 10% de la diversité́ mondiale des espèces maritimes."

 

Dans les perspectives de développement internes à la France, Paul Gadel évoque : "Les Outre-mer sont la chance de la France et de l’Europe. Les espaces maritimes ultramarins représentent près de 97% de la Zone Économique Exclusive (ZEE) française, dont la moitié́ en Polynésie française. Ils accordent à la France des droits exclusifs d’exploration, d’exploitation, de préservation et de gestion des ressources. Ils sont un levier de puissance géoéconomique dans le cadre de la stratégie indopacifique française. La France rassemble ainsi six territoires dans le Pacifique et l’Océan Indien et 1,6 million de citoyens."

 

Nous aurons l’occasion de revenir sur ces enjeux, essentiels pour l’avenir de la France, de souveraineté nationale relatifs aux territoires ultramarins en détaillant un projet de moins en moins confidentiel que l’association OceanoScientific porte depuis plus de deux ans sous le nom de Projet REssources FRAnçaises CORalliennes - REFRACOR 2030, qui met en évidence qu’il est aujourd’hui possible de valoriser puis d’exploiter vertueusement les données génétiques issues d’organismes marins menacés par la Sixième Extinction, au profit de la Santé humaine et animale, du Bien-être (Dermatologie - Cosmétologie - Nutrition) et des Services à l’Environnement (Agriculture - Aquaculture - Dépollution). Qu’il est possible de préserver la biodiversité comme un fantastique patrimoine récifal français au profit des intérêts nationaux. La France étant le seul pays au Monde présent dans l’espace tropical des trois grands océans : Pacifique, Océan Indien et Atlantique, doté ainsi du plus grand domaine sous-maritime au Monde. La France où le soleil ne se couche jamais…

Mercredi 13 septembre 2023

L'union fait la force !

"L'union fait la force !" S'il y a bien une formule qui s'adapte à la collaboration entre l'association française OceanoScientific et la fondation espagnole Ecomar, c'est celle-là. "Toutes et tous, organisations philanthropiques et individus engagés dans le combat pour mobiliser le plus large public à respecter et à aimer l'Océan, nous travaillons avec un objectif identique en empruntant des voies différentes selon la personnalité et le vécu du leader de chacune de nos organisations d'intérêt général. S'il est délicat d'associer ses forces au sein d'un même pays, car souvent nous visons les mêmes prospects et sollicitons les mêmes mécènes, il est aisé de développer des liens avec des partenaires étrangers à son propre territoire pour mener des actions communes, pour partager nos expériences respectives, comme pour s'apporter aux uns et aux autres les atouts dont on dispose", explique Yvan Griboval, Président de OceanoScientific et Directeur des Expéditions OceanoScientific. "C'est ce que nous avons entamé avec succès depuis plusieurs années avec la Fundación Ecomar, crée le 3 mars 1999 par la championne de voile olympique Theresa Zabell".

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De gauche à droite : Karine Leprêtre et Yvan Griboval (OceanoScientific), Theresa Zabell et Gastón Cedrone Dobarro (Ecomar) dans les bureaux de la Fundación Ecomar le 7 septembre 2023. Photo Fundación Ecomar

Athlète féminine la plus titrée dans l'univers de la voile olympique avec deux médailles d'or (Barcelone 1992 & Atlanta 1996), cinq titres de Championne du Monde et trois de Championne d'Europe sur 470, le dériveur olympique ; Marin de l'Année 1994 aux côtés de Peter Blake et de Robin Knox Johnston ; députée européenne sous la bannière du Parti Populaire Européen - Démocrates Chrétiens (1999-2004) ; Directrice générale de la candidature de Madrid aux Jeux Olympiques 2020… Theresa Zabell est une personnalité inspirante, dotée de ce talent et de cette volonté d'airain qui font qu'un grand athlète accède au statut de champion et marque de son empreinte indélébile l'histoire de son sport, comme ses compatriotes Nadal en tennis ou Indurain en cyclisme. Bref, un être d'exception !

 

Dès 1999, Theresa Zabell, épaulée par Manuel Lopez Camacho, s'engage à transmettre son savoir de championne aux enfants, aux jeunes en général, pour leur faire découvrir la voile, pour mettre en évidence que ce sport permet un accomplissement personnel bien au-delà du seul aspect de la compétition ; que pratiquer la voile est un état d'esprit ; que pratiquer la voile, c'est communier avec la Mer, en particulier, avec la Nature en général.

 

Très tôt, cette démarche, sportive à l'origine, évolue vers une prise de conscience de la fragilité de l'espace maritime, principalement au niveau de l'estran, là où la mer rencontre la terre, là où la terre disparaît sous l'eau. Theresa transforme son engagement pour faire découvrir la voile en un ardent combat pour préserver l'Océan. Bien avant qui que ce soit en Espagne et parmi les ONG pionnières en Europe, la Fundación Ecomar mobilise les jeunes pour nettoyer les plages. Puis Theresa, forte de sa notoriété de championne et de personnage influent de la vie publique espagnole, frappe aux portes des présidents des plus grandes entreprises implantées en Espagne. Le message est simple "Aidez-moi à préserver l'espace maritime de notre pays, un bien commun que nous devons respecter pour en assurer la bonne santé, la pérennité". Message reçu 5/5 par beaucoup d'entre eux.

 

Aujourd'hui, parmi les grandes entreprises engagées aux côtés de la Fundación Ecomar on retrouve Kinder, Coca-Cola, Movistar, Volvo, BNP Paribas et bien d'autres encore. Cette liste s'allonge régulièrement. Outre les apports financiers et techniques pour que Ecomar développe ses activités philanthropiques, ces grandes entreprises sont également de fantastiques relais pour propager la "bonne parole" à destination de milliers de famille.

 

Si le nettoyage des plages est évidemment plus que jamais à l'ordre du jour des actions Ecomar, celles-ci se développent, comme, par exemple, en une grande campagne nationale pour replanter de la posidonie là où elle est en danger, voire où elle a disparu du fait d'agressions diverses de l'Homme. C'est aussi s'adresser aux étudiants, ou promouvoir auprès d'eux des métiers nés de l'exploitation vertueuse des richesses de l'Océan. Et Yvan Griboval de conclure : "La Fundación Ecomar est devenue un acteur européen majeur de la préservation de l'Océan et de sa biodiversité. Nous sommes fiers que OceanoScientific en soit partenaire dans la catégorie des "Alliances stratégiques" et nous avons l'ambition de multiplier les actions communes pour mobiliser encore plus, pour faire respecter et aimer l'Océan". 

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Yvan Griboval et Theresa Zabell sont amis depuis septembre 1996, lorsque la championne venait de remporter

sa seconde médaille d'or olympique et qu'elle avait été invitée à courir le Trophée Clairefontaine des Champions

de Voile au Cap d'Agde (France). Photo Fundación Ecomar 

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Theresa Zabell (à gauche) est marraine de l'OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN avec Rym Benzina Bourguiba

(La Saison Bleue). Ici le 29 juin 2023 au Yacht Club de Monaco lors de la bénédiction du catamaran par Monseigneur Dominique-Marie David, Archevêque de Monaco, en présence de Laurent Stefanini, Ambassadeur de France à Monaco. Photo OceanoScientific

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Theresa Zabell en conversation avec le Prince Souverain Albert II lors de l'arrivée de l'Expédition OceanoScientific Contaminants Méditerranée 2020 au Yacht Club de Monaco dans l'ambiance de pandémie de Covid-19.

Photo Claudia Albuquerque

Mercredi 6 septembre 2023

Port Navy Super Services

"La réussite d'une expédition océanographique à la voile sans rejet de CO2 dans des zones maritimes peu explorées, comme d'une course océanique, se bâti à terre durant la phase de préparation", explique Yvan Griboval, à la fois Directeur des Expéditions OceanoScientific et skipper du catamaran LAGOON 570 reconditionné en OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN. Mis à terre chez Port Navy Service (Port-Saint-Louis-du-Rhône) le premier août et démâté le jour suivant, LOVE THE OCEAN est entré dans une longue séquence de maintenance et de préparation au grand départ de la première des Expéditions OceanoScientific Récifs Coralliens 2023-2030 dans les Iles Éparses (Océan Indien - France - TAAF). Son re-mâtage et sa remise à l'eau sont programmés à la fin du mois d'octobre.

 

Durant cette période, cinq entreprises apportent leurs compétences à la préparation minutieuse du LOVE THE OCEAN. Frédéric Switala et Benoît Gabriel (META Yacht Services) préparent le gréement, les œuvres vives, quelques modifications d'emménagements et les mille et une tâches de préparation à des navigations hauturières. Christophe Ortin (Atelier Marine Services) et ses lieutenants Jérémy (Moteurs) et Gwen (Énergie) préparent minutieusement les moteurs Yanmar et leurs saildrives, le moteur Suzuki de l'annexe semi-rigide Vanguard et le générateur. Nicolas Escande (Accastillage Diffusion - The Wind Ship) est en charge des instruments de navigation Raymarine. Global Nautic, dirigé par Régis Wattenbergh, se charge des travaux de sellerie, réalisés par Stephan Lebar. Patrick Cohier (PROMO SAILS) effectue de petites réparations sur les voiles. D'autres partenaires techniques interviendront début novembre à La Grande Motte.

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Frédéric Switala, à gauche et Benoît Gabriel (META Yacht Services) inspectent le pied de mât du catamaran 

LOVE THE OCEAN à terre sur l'immense terre-plein de Port Navy Service à Port-Saint-Louis-du-Rhône.

Photo OceanoScientific 

Mercredi  30 août 2023

Retourner au "Pays des Albatros"

La période estivale qui se termine a permis de faire une étude comparative entre la route Est et la route Ouest qui mènent toutes deux du Yacht Club de Monaco (Y.C.M.) à Mayotte et à Juan de Nova (Océan Indien - Iles Éparses - France - TAAF) pour y réaliser les Expéditions OceanoScientific Récifs Coralliens 2023-2030. Engager le catamaran LAGOON 570 reconditionné en OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN à bâbord en sortant de la Marina du Y.C.M., en mettant le cap sur le fond de la Méditerranée, le Canal de Suez, la Mer Rouge et le Golfe d'Aden, est la route la plus courte. C'est aussi la plus complexe pour un "petit" voilier de 17 mètres. Cela revient à s'engager sur la plus fréquentée des grandes routes maritimes commerciales. C'est comme aller faire du vélo sur l'autoroute ! L'option Ouest et Sud, via le détroit de Gibraltar et l'Océan Atlantique, est beaucoup plus longue. Mais elle est plus adaptée à une navigation à la voile, donc sans rejet de CO2. Le grand départ de la première des Expéditions OceanoScientific Récifs Coralliens 2023-2030 dans les Iles Éparses se fera donc à la mi-novembre prochain par Gibraltar à destination de La Réunion, puis Mayotte. Il faudra passer très au sud de Cape Town pour éviter d'affronter le terrible Courant des Aiguilles (Agulhas Current) et profiter ainsi des forts vents dominants qui soufflent d'Ouest en Est. Soit environ 70 à 80 jours de navigation pour relier la Métropole à La Réunion, puis à Mayotte à destination de Juan de Nova. Ce sera donc l'occasion pour Yvan Griboval de retourner au "Pays des Albatros".

Les albatros vivent essentiellement dans les Quarantièmes Rugissants et les Cinquantièmes Hurlants, en planant sans un battement d'aile au-dessus de l'immense houle du Courant Circumpolaire Antarctique qu'aucune terre n'empêche de courir autour de la Planète. Ici un albatros à sourcils noirs de 2,00 mètres à 2,50 mètres d'envergure, dans l'Océan Indien par 48° Sud et 64° Est. Photo Yvan Griboval - OceanoScientific 

Après un parcours de La Grande Motte à Nice en passant par Toulon, il y a environ 11 000 milles nautiques (20 000 km) à parcourir pour aller du Yacht Club de Monaco, d'où partent toutes les Expéditions OceanoScientific, à destination de La Réunion, puis de Mayotte. Par l'Est, via le Canal de Suez et la Mer Rouge, il faut compter 6 000 milles nautiques (11 000 km). Néanmoins, lorsqu'on tient compte de la complexité de la route Est et des vents dominants, le temps passé en mer est quasiment identique : entre 70 et 80 jours. 

 

La route Est est plus contraignante car les risques d'absence de vent ou de vents contraires contraindront l'équipage à utiliser le moteur à de nombreuses reprises, donc à dégager du CO2. Tout ce que l'association OceanoScientific réprouve ! Les contraintes administratives seront nombreuses dans l'option Est. Franchir le Canal de Suez sur la route Asie - Europe parmi les mastodontes est un exercice compliqué et onéreux pour un catamaran à voile de 17 mètres. Des pirates agiles chassent tout ce qui est lent et désarmé au niveau de la corne de l'Afrique au sud de la Mer Rouge, entre l'Érythrée, Djibouti, la Somalie au Sud et le Yémen au Nord, dans le Golfe d'Aden. Il faut donc se placer sous la protection de la Force Navale Européenne (EUNAVFOR) dans le cadre de l'Opération Atalante (Atalanta). C'est une organisation complexe qui nécessitera probablement de naviguer en convoi. Or, un voilier n'est pas en mesure de tenir le rythme des porte-conteneurs dont la moyenne dépasse souvent quinze nœuds. Bref, le catamaran LOVE THE OCEAN n'est pas un navire adapté pour flirter avec les géants de la navigation commerciale sur l'autoroute de Suez, de la Mer Rouge et du Golfe d'Aden.

 

La route Ouest et Sud est un classique de la navigation à la voile. C'est le parcours traditionnel des courses autour du monde au départ d'Angleterre, de France ou d'Espagne. C'est le parcours emprunté en solitaire par Yvan Griboval pour réaliser l'Expédition OceanoScientific 2016-2017 autour du Globe de Monaco à Monaco en 152 jours. "Aller naviguer en catamaran dans les Quarantièmes Rugissants, loin sous le Cap de Bonne-Espérance pour éviter d'affronter le puissant Courant des Aiguilles, ne sera pas une promenade de santé", explique Yvan Griboval. "Mais notre LAGOON 570 est vraiment conçu pour naviguer dans des conditions hostiles. J'ai toute confiance dans le LOVE THE OCEAN au terme des 2 500 milles nautiques (4 600 km) déjà parcourus à bord depuis la mi-mars. Et puis j'ai trop envie de retourner au "Pays des Albatros" pour ne pas saisir cette occasion d'y aller dès cette année…"  

Lorsqu'on navigue sous les trois grands caps continentaux : Bonne-Espérance, Leeuwin et le Cap Horn, les albatros sont les seuls compagnons de route fidèles sur l'ensemble du parcours. Photo Yvan Griboval - OceanoScientific

L'albatros à l'origine de la voile moderne

 

Évoquer les albatros est l'occasion de rappeler combien ce fantastique oiseau est à l'origine de la voile moderne. En effet, Manfred Curry (1899-1953), génial physicien né à Munich (Allemagne) d'un père américain qui lui transmit sa nationalité et d'une mère russe, a écrit en 1925 le célèbre ouvrage "Yacht Racing - The Aerodynamics of Sails and Racing Tactics", considéré comme le livre de référence de la voile moderne. Il est toujours passionnant et très instructif de le lire aujourd'hui, au XXIe Siècle. Il y est recommandé, par exemple - rappelons-le, c'était en 1925, il y a une centaine d'années ! - l'usage de grand-voiles entièrement lattées (full batten mainsail). Ces grand-voiles équipent aujourd'hui tous les voiliers de course océanique à une, deux ou trois coques. Or, Manfred Curry s'est principalement inspiré de l'aile de l'albatros pour développer ses théories en matière d'aérodynamique de la voile. Il vérifia le bien-fondé de ses idées en soufflerie, ce qui était une incroyable innovation en 1925.

Pour planer, les albatros "règlent" leurs ailes en s'adaptant aux conditions de vent qu'ils rencontrent au-dessus de la houle. Ils ne battent jamais des ailes comme les autres oiseaux, à l'exception des aigles, dont le vol planant en altitude se rapproche de celui des albatros. Cette faculté exceptionnelle a fortement inspiré Manfred Curry, à l'origine de la voile moderne en 1925. Photo Yvan Griboval - OceanoScientific

Les albatros hurleurs sont les plus grands oiseaux au Monde avec une envergure qui peut atteindre 3,50 mètres.

Ici un adulte en Atlantique à l'entrée des Quarantièmes Rugissants, par 38° Sud et 23° Ouest.

Photo Yvan Griboval - OceanoScientific

Manfred Curry courut des centaines de régates. Il collectionna les victoires grâce à ses voiles révolutionnaires qui copiaient l'aile de l'albatros. Son objectif suprême était les J.O. d'Amsterdam 1928. Il termina en dixième position en catégorie "Mixed One Person 12' Dinghy", l'ancêtre olympique du Finn, du Laser ou aujourd'hui du ILCA 7, dont le Champion du Monde 2022 est le Français Jean-Baptiste Bernaz. Manfred Curry courut également dans la catégorie reine de la voile olympique de l'époque : en 8 M J.I., dénommée alors "Mixed 8 Metres". Il s'y classa sixième.

 

Profitons de cette évocation des Jeux Olympiques 1928 aux Pays-Bas pour rappeler que ce furent les premiers J.O. à accepter la participation des femmes. Certaines disciplines étant ouvertes aux hommes comme aux femmes, d’où la dénomination "Mixed" accolée au nom de la discipline olympique. En voile, dans la catégorie emblématique de ce sport : la "Mixed 8 Metres" (monocoques de 14 mètres de longueur de coque), le champion olympique fut une championne. C'est en effet Virginie Hériot qui remporta l'Or olympique sur Aile VI au profit de la France, avec trois victoires en sept manches, devant sept autres nations dont les Pays-Bas (Argent) et la Suède (Bronze).

Virginie Hériot, ici à bord de sa goélette, a remporté la Médaille d'Or aux Jeux Olympiques d'Amsterdam 1928 en catégorie 8 M J.I. C'est la première fois que les femmes étaient admises à participer aux J.O.

Photo Le Chasse Marée

23/08/23

Mercredi 23 août 2023

Préparation au grand départ

chez Port Navy Service

Après avoir établi en juillet un record de 104 prélèvements réalisés en 52 Stations sur le parcours de 465 milles nautiques (862 km) de l'Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023 consacrée à une collecte inédite d'ADN environnemental (ADNe) le long de la côte méditerranéenne française dans le cadre de la Mission BioDivMed 2023, le catamaran LAGOON 570 reconditionné en OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN a été mis à terre chez Port Navy Service (Port-Saint-Louis-du-Rhône) pour une longue séquence de maintenance et de préparation au grand départ de la première des Expéditions OceanoScientific Récifs Coralliens 2023-2030 dans les Iles Éparses (Océan Indien - France - TAAF). "Port Navy Service est un site exceptionnel pour se préparer à de longues navigations, a fortiori dans des zones maritimes qui peuvent se révéler hostiles pour un "petit" catamaran de 17 mètres", explique Yvan Griboval, skipper et Directeur des Expéditions OceanoScientific"C'est important de disposer de l'espace nécessaire pour travailler et d'être entouré de prestataires-partenaires de grande qualité dans tous les domaines de la préparation. Car la réussite de nos navigations exploratoires se bâtit durant cette phase de préparation. Notre travail de marins une fois les amarres larguées en dépendra. Je suis donc confiant quant à la réussite de nos missions océanographiques à la voile sans rejet de CO2, car nous disposerons d'un outil parfait pour nous rendre dans le lagon de Juan de Nova après environ 80/90 jours de navigation pour relier la Métropole aux Iles Éparses via La Réunion et Mayotte".

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Port Navy Service dispose à Port-Saint-Louis-du-Rhône d'un matériel parfaitement adapté au levage des catamarans

de grande taille. Il permet des manutentions du catamaran LAGOON 570 LOVE THE OCEAN en parfaite sécurité.

Photo OceanoScientific 

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Une fois posé sur ses quillons, le catamaran LOVE THE OCEAN est prêt pour recevoir la visite des techniciens des différents corps de métiers qui interviennent pour fiabiliser tous les équipements et systèmes embarqués,

des moteurs aux instruments de navigation, sans oublier le dessalinisateur. Photo OceanoScientific

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Durant cette phase de maintenance, le pneumatique semi-rigide Vanguard motorisé Suzuki est emballé

sous une grande bâche pour éviter toute agression, à commencer par celles du vent et du soleil,

tous deux généreux à Port-Saint-Louis-du-Rhône. Photo OceanoScientific

Mercredi 26 juillet 2023

Mission accomplie : 104 prélèvements d'ADNe

réalisés entre Menton et Gruissan en 24 jours 

Un record de 104 prélèvements de trente minutes a été réalisé en 52 Stations sur le parcours de 465 milles nautiques (862 km) de l'Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023 consacrée à une collecte inédite d'ADN environnemental (ADNe) le long de la côte méditerranéenne française. Partie du Yacht Club de Monaco lundi 3 juillet et démarrée devant Menton le jour même, elle s'est terminée cette semaine dans le Port de Gruissan du fait d'un fort coup de vent sur l'ensemble de la Méditerranée, particulièrement actif dans le Golfe du Lion. Les résultats scientifiques en seront révélés le 8 juin 2024, à l'occasion du World Oceans Day, par David Mouillot, Directeur Scientifique de la Mission BioDivMed. Cette campagne océanographique à la voile s'inscrit en effet dans le cadre de cette mission océanographique innovante dont l'objet est de réaliser un inventaire du vivant synchronisé et standardisé sur le littoral méditerranéen français et dans le Sanctuaire Pelagos sous l’impulsion conjointe de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, de l’Université de Montpellier et d’un laboratoire commun entre l’Unité de Recherche MARBEC et l’entreprise SpyGen. Le catamaran LAGOON 570 reconditionné en OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN a servi de base technique aux cinq personnes embarquées pour 24 jours non-stop d'expédition. Le catamaran a transporté également le pneumatique semi-rigide Vanguard motorisé Suzuki - particulièrement économe en carburant, donc très faible émetteur de CO2 - équipé d'un matériel unique spécialement conçu pour faciliter cette collecte inédite de grande envergure.

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Remise du premier des deux lots d'échantillons d'ADN environnemental (ADNe) dans le Port de La Grande Motte.

De gauche à droite : David Mouillot (Directeur Scientifique / MARBEC - Université de Montpellier),

Yvan Griboval (Directeur de l'Expédition OceanoScientific & Skipper), Léa Griboval (Responsable Vitesse & Profondeur), Pierre Friant (Second & Pilote du Vanguard-Suzuki), Léni Guillotin (Biologiste marin / Responsable Scientifique),

Justine Camus (Coordinatrice de l'Expédition OceanoScientific / Responsable trajectoire GPS).

Photo OceanoScientific 

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Il est 6h15 devant Le Cap d'Agde, le soleil se lève et l'équipe de l'association OceanoScientific est déjà en action pour la première collecte du jour, tandis que Yvan Griboval demeure en solitaire sur l'OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN, relié par radio VHF aux quatre collecteurs d'ADNe. De cette manière il est possible d'éviter de réaliser des collectes lorsque la mer est agitée par la brise thermique de l'après-midi. Photo OceanoScientific

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Fin de campagne océanographique à la voile au quai d'honneur du Port de Gruissan,

grâce à l'accueil chaleureux de l'équipe de Jean-Claude Méric (Directeur de l'Office du Tourisme de Gruissan)

et de Marie-Claude Niclot (Directrice technique du Port de Gruissan). Photo OceanoScientific

26/07/23

Mercredi 19 Juillet 2023

Merveilleuse Méditerranée

Partie du Yacht Club de Monaco lundi 3 juillet, l'Expédition OceanoScientific en cours est consacrée à une collecte inédite d'ADN environnemental (ADNe) le long de la côte méditerranéenne française, de Menton à Banyuls-sur-Mer au gré de 54 stations. Elle permet de découvrir en marins une Méditerranée française absolument merveilleuse, loin des clichés des terriens. Plus de la moitié des stations ont été échantillonnées et, en route vers l'Ouest, LOVE THE OCEAN a dépassé la Camargue. Cette Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023 s'inscrit dans le cadre de la Mission BioDivMed dont l'objet est de réaliser un inventaire du vivant synchronisé et standardisé sur le littoral méditerranéen français et dans le Sanctuaire Pelagos sous l’impulsion conjointe de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, de l’Université de Montpellier et d’un laboratoire commun entre l’Unité de Recherche MARBEC et l’entreprise SpyGen. Le catamaran LAGOON 570 reconditionné en OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN sert de base technique aux cinq personnes embarquées pour 25 jours non-stop d'expédition. Le catamaran transporte également le pneumatique semi-rigide Vanguard motorisé Suzuki, équipé d'un matériel unique spécialement conçu pour faciliter cette collecte de grande envergure.

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La particularité de cette Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023 est de relâcher la nuit non pas dans les ports mais en mouillage forain, c'est-à-dire à l'ancre, généralement dans des sites exceptionnels de beauté, comme ici sous l'île Sainte-Marguerite (Iles de Lérins) pour y voir le soleil se coucher sur Cannes par un hublot du LOVE THE OCEAN.

Photo OceanoScientific 

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Que ce soit comme ici à proximité de l'île de Sainte-Marguerite (Iles de Lérins) très riche en posidonie, l'équipage

du LOVE THE OCEAN mené par Yvan Griboval et Pierre Friant s'évertue à jeter l'ancre dans des zones sableuses dépourvues des précieux végétaux. Cette démarche est possible grâce à la géniale application www.donia.fr (version gratuite) mise au point par Andromède Océanologie avec le concours de l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse.

Photo OceanoScientific

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À bord LOVE THE OCEAN le réveil sonne généralement vers 5h30 pour profiter des petits matins calmes,

lorsque la brise nocturne s'est essoufflée et que le vent thermique ne s'est pas encore réveillé. C'est un moment unique qui offre le spectacle grandiose de levers de soleil dont on ne se lasse jamais, comme ici au Cap de Saint-Tropez,

au sortir de la Baie des Canoubiers. Photo OceanoScientific

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Lorsque le Mistral donne de la voix, mieux vaut rester au mouillage pour laisser les rafales courir

à la surface de la Méditerranée ! Comme ici le catamaran LOVE THE OCEAN au pied du Cap Sicié, à proximité de la Rade de Toulon, surnommé le "Cap Horn de la Méditerranée". Bien que Sicié soit au Horn ce que la sardine

est au port de Marseille : une galéjade. Photo Justine Camus - OceanoScientific

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Ce n'est un secret pour personne : la côte méditerranéenne française des départements du Var

et des Alpes-Maritimes est considérablement bétonnée. Mais les bords du Var recèlent de grands espaces

vierges de toute construction, complètement sauvages, conservés dans l'authenticité de leurs origines.

Parfois une maison domine un paysage d'exception, comme ici à Saint-Cyr-sur-Mer. Photo OceanoScientific

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Si nous avions conservé cette image d'une côte exceptionnelle pour illustrer la future Expédition OceanoScientific Récifs Coralliens et son passage au Sud de la Mer Rouge, lorsque l'Arabie se rapproche de l'Afrique, personne n'aurait rien remarqué. Pourtant, cette image a été prise au pied du Bec de l'Aigle, qui ferme la rade de La Ciotat à son Ouest.

Photo OceanoScientific

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Cette image prise de la station carburant de Sanary-sur-Mer n'est pas la plus artistique de celles présentées ici.

Mais c'est un clin d'œil en forme de remerciements et de félicitations pour ce port municipal disposant d'une station efficace de vidange des eaux noires (rare à l'Ouest du Var !), qui nous a réservé un accueil chaleureux du fait de la gentillesse de Jean-Michel Bordat (Capitainerie du Port). Merci, nous reviendrons…  Photo OceanoScientific

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Le contraste est frappant entre les côtes à l'Est de Marseille, et la Camargue à l'Ouest, qui apparaît à l'horizon

sous forme d'un trait de côte discret, quasiment invisible, une simple ligne noire au lever du soleil,

comme ici lors de notre mouillage forain à proximité des Saintes-Maries-de-la-Mer. Photo OceanoScientific

19/07/23

Mercredi 12 juillet 2023

Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023

C'est, comme toujours, du Yacht Club de Monaco, lundi 3 juillet, qu'est partie l'Expédition OceanoScientific en cours, consacrée cet été à une collecte inédite d'ADN environnemental (ADNe) le long de la côte méditerranéenne française, de Menton à Banyuls-sur-Mer au gré de 54 stations. Cette Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023 s'inscrit dans le cadre de la Mission BioDivMed dont l'objet est de réaliser un inventaire du vivant synchronisé et standardisé sur le littoral méditerranéen français et dans le Sanctuaire Pelagos sous l’impulsion conjointe de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, de l’Université de Montpellier et d’un laboratoire commun entre l’Unité de Recherche MARBEC et l’entreprise SpyGen. Le catamaran LAGOON 570 reconditionné en OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN sert de base technique aux cinq personnes embarquées pour 25 jours non-stop d'expédition. Le catamaran transporte également le pneumatique semi-rigide Vanguard motorisé Suzuki, spécialement équipé d'un matériel unique conçu pour faciliter cette collecte de grande envergure.

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À bord du Vanguard - Suzuki en baie de Menton le 3 juillet, l'équipe de collecte d'échantillons d'ADNe,

de gauche à droite : Pierre Friant, second de Yvan Griboval ; Justine Camus, coordinatrice de cette Expédition OceanoScientific et Media Woman ; Léa Griboval, en charge du contrôle de la vitesse et de la profondeur ;

Léni Guillotin, Biologiste marin, responsable de la collecte des échantillons. Photo OceanoScientific 

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Le catamaran LOVE THE OCEAN, barré par Yvan Griboval, quitte le ponton d'honneur du Yacht Club de Monaco lundi 3 juillet pour entamer 25 jours non-stop d'Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023.

Photo Sarah Moniez - OceanoScientific

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À bord du semi-rigide Vanguard motorisé Suzuki, Léni Guillotin (OceanoScientific) se prépare à mettre la crépine de filtration à l'eau. Fixée sur une tige d'inox, celle-ci est toujours positionnée exactement à la même profondeur pour faciliter la comparaison entre les différents échantillons du transect aller et du transect retour de chaque station. Photo OceanoScientific

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La crépine qui permet de filtrer l'eau de mer pour recueillir les échantillons d'ADNe est toujours plongée à la même profondeur (voir la vidéo). Le semi-rigide Vanguard motorisé Suzuki se déplace à une vitesse comprise entre deux et trois nœuds durant la captation. Grâce à la technologie Suzuki, la consommation d'essence pour une station

de prélèvement est inférieure à 1,5 litre de super E98, trajet aller-retour sur zone compris.

Photo Léni Guillotin - OceanoScientific

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Au Cap de Saint-Tropez, dans une zone exposée au vent et à la houle, dans un environnement où affleurent de nombreuses têtes de roches, Yvan Griboval est aux commandes du semi-rigide Vanguard - Suzuki. Léni Guillotin maintient la tige d'immersion de la crépine de filtration. Justine Camus (au premier plan) contrôle la position GPS. Derrière elle, Léa Griboval surveille la vitesse et la profondeur. Photo OceanoScientific

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Au terme de chaque collecte, le biologiste marin Léni Guillotin sauvegarde les échantillons d'ADNe collectés grâce à une solution liquide mise au point par SpyGen. Une recette magique qui permet une conservation des échantillons le temps qu'ils soient acheminés du catamaran LOVE THE OCEAN aux laboratoires où ils seront analysés.

Photo OceanoScientific

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À bord du LOVE THE OCEAN, après quasiment chaque station, Justine Camus et Léni Guillotin (OceanoScientific) sont en téléconférence avec Amandine Avouac et Marieke Schultz (MARBEC - Université de Montpellier) pour partager leurs observations et préciser la position exacte des stations de collecte d'échantillons d'ADNe suivantes.

Photo OceanoScientific

12/07/23

Mercredi 5 juillet 2023

Bénédiction du LOVE THE OCEAN

Le catamaran LAGOON 570 reconditionné en OceanoScientific Explorer a été béni jeudi 29 juin dans la Marina du Yacht Club de Monaco par S.E. Monseigneur Dominique-Marie David, Archevêque de Monaco, en présence de S.E. Laurent Stéfanini-Parry, Ambassadeur de France à Monaco, des marraines Thereza Zabell, Présidente de la Fundación Ecomar (Espagne) et Rym Benzina Bourguiba, Présidente de l'association La Saison Bleue (Tunisie), de Bernard d'Alessandri, Secrétaire Général du Yacht Club de Monaco et de Marjorie Crovetto, deuxième adjointe de la Mairie de Monaco, représentant Georges Marsan, Maire.

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De gauche à droite : Yvan Griboval, Président de l'association OceanoScientific ; S.E. Monseigneur Dominique-Marie David, Archevêque de Monaco ; Thereza Zabell, Présidente de la Fundación Ecomar (Espagne) ; Bernard d'Alessandri, Secrétaire Général du Yacht Club de Monaco ; Rym Benzina Bourguiba, Présidente de l'association La Saison Bleue (Tunisie) ;

S.E. Laurent Stéfanini-Parry, Ambassadeur de France à Monaco ; Marjorie Crovetto, deuxième adjointe de la Mairie de Monaco.

Photo Claudia Albuquerque 

Extrait du discours de Yvan Griboval lors de la bénédiction du LOVE THE OCEAN

 

"A l'occasion de la Bénédiction de l'OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN, j'ai souhaité être entouré de deux femmes inspirantes, qui, déjà il y a bien longtemps, chacune sur une rive, ont engagé le combat pour la MÉDITERRANÉE DU FUTUR.

 

Theresa Zabell, évidemment, qui a offert à l'Espagne un record toujours inégalé de deux Médailles d'Or consécutives aux Jeux Olympiques agrémentées de cinq titres de Championne du Monde en 470.

 

Theresa qui fut Députée Européenne, mais aussi, porteuse des espoirs de Madrid dans la candidature à l'organisation des Jeux Olympiques.

 

Theresa, surtout, qui a mis sa notoriété de championne, sa volonté de sportive des sommets de la voile internationale, au service d'une cause : Faire découvrir la voile aux enfants, les sensibiliser à la protection de la mer en créant, en 1999, il y a 24 ans, la Fundación Ecomar à l'époque où une telle initiative était terriblement innovante. Carrément inédite en Europe.

 

Rym Benzina Bourguiba est Tunisienne, son combat est immense pour préserver le littoral de son pays, pour faire prendre conscience de l'importance de la Mer.

 

Après avoir plongé dans les abysses de la data et du digital Rym a été présidente du premier groupement d'intérêt économique rassemblant les entreprises IT du marché tunisien. Puis en 2018 elle a créé sa propre société de communication digitale : Image & Actions, ainsi que l’association La Saison Bleue.

 

La Saison Bleue que préside donc Rym, organise depuis six ans le Forum Mondial de la Mer-Bizerte, présidé par Pascal Lamy. C'est le seul rendez-vous international de la rive sud de la Méditerranée consacré à la Mer.  

 

La présence du Prince Albert II de Monaco et de nombreux leaders mondiaux lors du Forum Mondial de la mer 2021 a souligné l'importance de cette initiative régionale.

 

Un an plus tard, en 2022, le groupe "OCEAN 2050" a été créé. Sa mission est de penser et d’anticiper les profondes mutations de l’Océan de ces prochaines décennies. Les vingt fondatrices et fondateurs d’OCEAN 2050, ont adopté à l'unanimité La Déclaration de Bizerte, un véritable "choc de coopération" au profit du bien commun de l’Océan.

 

Pour son Édition 6, le Forum mondial de la Mer-Bizerte réunira vendredi 22 septembre 2023 le groupe OCEAN 2050 pour établir deux recommandations à l’usage des décideurs : L’Océan 2050 tel que nous le voulons & L’Agenda des actions Méditerranée 2025.

 

Comprenez qu'avec de telles femmes inspirantes, au Nord comme au Sud, porter les couleurs de MÉDITERRANÉE DU FUTUR est une évidence pour un voilier à vocation scientifique et promotionnelle dénommé LOVE THE OCEAN.

 

Je remercie chaleureusement Theresa Zabell d'Espagne et Rym Benzina Bourguiba de Tunisie de m'accompagner aujourd'hui au Yacht Club de Monaco pour donner un élan positif à ce navire porteur d'un espoir universel : LOVE THE OCEAN."

A l'occasion de la bénédiction du LOVE THE OCEAN par S.E. Monseigneur Dominique-Marie David, Archevêque de Monaco, Yvan Griboval a souhaité que Thereza Zabell, Présidente de la Fundación Ecomar (Espagne) et Rym Benzina Bourguiba, Présidente de l'association La Saison Bleue (Tunisie) soient les marraines pour représenter les deux rives de la MÉDITERRANÉE DU FUTUR. Photo Jocelyn Florent - OceanoScientific

Chaque cérémonie de l'association OceanoScientific dans la marina du Yacht Club de Monaco est l'occasion d'une rencontre avec des enfants du primaire. A l'occasion de la Bénédiction du LOVE THE OCEAN, il y avait deux classes de CE2 de l'École de la Condamine et une classe de CM1 de l'Institution FANB. Photo Claudia Albuquerque 

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Avant d'être le nom d'un voilier, "Love The Ocean" a été le titre d'un hymne de l'Océan écrit composé et interprété par la jeune et talentueuse artiste monégasque Olivia Dorato. A l'occasion de la bénédiction du LOVE THE OCEAN, Olivia Dorato a interprété sa création accompagnée par Fred Vitteaud (basse, à droite), Romain Viale (guitare, à gauche) et Louis Vitteaud (batterie, au centre). Photo Jocelyn Florent - OceanoScientific

05/07/23

Mercredi 28 juin 2023

Prince Albert II de Monaco :

"La Méditerranée doit être exemplaire"

La première édition du Tour MER & MÉTIERS - Révéler les vocations de Demain du programme FAçade Méditerranéenne EXemplaire - FAMEX 2030 s'est achevée dans le Port de Nice (19-24 juin) grâce à l'excellent accueil de la Chambre de Commerce et d'Industrie Nice Côte d'Azur ; puis par une escale du LOVE THE OCEAN samedi 24 juin dans la Marina du Yacht Club de Monaco pour présenter cette opération, ainsi que l'Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023 (3-27 juillet) et l'Expédition OceanoScientific Récifs Coralliens 2023 (départ jeudi 21 septembre du Y.C.M. vers l'Océan Indien) au Prince Souverain Albert II de Monaco à l'occasion de Sa visite du catamaran LAGOON 570 reconditionné en OceanoScientific Explorer. Comme Il l'a exposé le soir même dans son discours d'ouverture de la somptueuse célébration du 70e anniversaire du Yacht Club de Monaco : "La Méditerranée doit être exemplaire en tous domaines de la préservation de la Nature, pour un développement réellement durable".

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Yvan Griboval a présenté samedi 24 juin les grandes actions 2023-2030 de l'association OceanoScientific qu'il préside au Prince Souverain Albert II de Monaco à l'occasion de Sa visite du catamaran LOVE THE OCEAN,

dans la marina du Y.C.M. Il a notamment été question des actions de l'opération MÉDITERRANÉE DU FUTUR

dans lesquelles la Principauté de Monaco est engagée et dont le LOVE THE OCEAN porte les couleurs.

Photo Mesi - Yacht Club de Monaco 

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Les élèves de trois classes de CM1-CM2 de la Ville de Nice ont été accueillis à bord du LOVE THE OCEAN dans le but de leur présenter l'usage de ce catamaran et en quoi les ressources naturelles des récifs coralliens qu'il permettra de valoriser pourraient devenir de belles opportunités de carrière lorsqu'ils aborderont leur vie d'adulte.

Photo OceanoScientific

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Chaque rencontre avec des élèves de CM1-CM2 met en évidence la maturité de ces enfants nourris intellectuellement dans leur cercle familial et durant leur parcours scolaire, mais également par les réseaux sociaux. Une majorité d'entre eux a expliqué suivre l'actualité sur TikTok plutôt qu'à la télévision avec leurs parents...

Photo OceanoScientific

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Depuis 2016, le Prince Souverain Albert II est un des plus fidèles soutiens du couple formé par Yvan Griboval, Navigateur-Explorateur et Président de l'association OceanoScientific, Membre du Yacht Club de Monaco et de Cécile d'Estais-Griboval, Déléguée Générale de l'association, mais également en charge des rapports entre l'OceanoScientific Explorer et la Terre durant les Expéditions OceanoScientific. Photo Mesi - Yacht Club de Monaco

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Lors de la visite du Prince Souverain Albert II de Monaco, outre Yvan et Cécile Griboval, se trouvaient trois jeunes du Yacht Club de Monaco, de gauche à droite : Nina Buhler (Suisse), Didier Schouten et Luca Marchiando.

Photo Mesi - Yacht Club de Monaco

28/06/23

Mercredi 21 juin 2023

Transition écologique dans la Plaisance

Lors de l'escale dans le port de La Grande Motte du Tour MER & MÉTIERS - Révéler les vocations de Demain du programme FAçade Méditerranéenne EXemplaire - FAMEX 2030, une table ronde s'est tenue à bord du catamaran LOVE THE OCEAN. Autour de Yvan Griboval (Président de l'association OceanoScientific), Xavier Desmarest (Co-fondateur du groupe Grand Large Yachting  - Chantiers Outremer et Gunboat basés à La Grande-Motte) et Éric Mabo (Délégué Général Adjoint de la Fédération des Industries Nautiques - FIN en charge de la Méditerranée, de l’Emploi et de la Formation) ont échangé sur deux thèmes majeurs : "Comment produire les bateaux de plaisance avec des matériaux recyclables" (Axe 2 du FAMEX 2030) ; "Face à la pénurie de personnel dans l'industrie nautique française, comment inciter les jeunes à s'orienter vers les métiers de la Plaisance". Puis le catamaran LAGOON 570 reconditionné en OceanoScientific Explorer a poursuivi le Tour MER & MÉTIERS - FAMEX 2030 à destination du Port de Nice, où il est à quai du dimanche 18 au samedi 24 juin.

"Pour réduire l'empreinte carbone au niveau de la fabrication", explique Xavier Desmarest, "un des sujets qui nous a paru intéressant d'étudier, avec l'aide de la Région Occitanie dans le cadre du projet BIOBAT, est de remplacer la fibre de verre par des fibres naturelles, biosourcées : chanvre, bambou, lin. Nous avons relevé un grand défi pour Roland Jourdain en construisant un catamaran Outremer 5X (18,28 m) nommé We Explore composé pour moitié de fibres de lin. Il a prouvé ses qualités en terminant deuxième de sa catégorie lors de la récente édition de la Route du Rhum. Désormais, il nous sert de plateforme pour développer de nouvelles solutions low-tech, que nous adapterons in fine aux bateaux de grand voyage, qui représentent l'essentiel de la production de notre groupe"

 

"Par contre, en matière de résines, il y a un aspect bloquant. L'industrie nautique ne représente pas un gros marché pour les quelques grands résiniers d'envergure internationale par rapport à d'autres secteurs industriels. Aujourd'hui, c'est un frein. Mais la transition écologique est en marche. Nous avons bon espoir d'aboutir en ce domaine à des solutions de plus en plus durables et respectueuses de l'environnement".   

 

Et Éric Mabo de compléter : "La transition environnementale est engagée de longue date par la filière nautique. Avant d'évoquer la construction, il faut préciser qu'en France nous avons l'APER, la première filière de déconstruction de bateaux de plaisance d'Europe, organisée depuis 2019 en concertation avec les industriels de notre Fédération. Dans cet esprit, nous avons développé des partenariats, particulièrement avec l'Office Français de la Biodiversité (OFB), pour sensibiliser les plaisanciers à la responsabilité de leurs actes pour des comportements respectueux de l'environnement maritime, notamment en Méditerranée avec la problématique posidonie".

 

Éric Mabo poursuit : "Il y a évidemment des initiatives individuelles, comme la collaboration entre le Groupe Beneteau et le chimiste Arkema pour développer la résine thermoplastique recyclable "Elium" afin de rendre les composites recyclables. D'autres initiatives existent sur ce thème, comme celles de Windelo ou de Fountaine Pajot, par exemple".

 

Évidemment, le sujet des innovations en matière de production de bateaux de plaisance mène à s'intéresser à la nature des compétences nécessaires pour les chantiers, donc, plus généralement, à l'emploi et à la formation.

 

"Soit, il y a des nouveaux métiers qui émergent", reprend Xavier Desmarest, "notamment sur le thème de l'étude des données, mais c'est la face émergée de l'iceberg. Notre défi aujourd'hui est de recruter dans les métiers de base de notre activité. Toute la filière est concernée, nous avons du mal à recruter, où que ce soit en France. Par exemple, sur le site de production de La Grande-Motte, nous avons 55 postes à pourvoir maintenant : 40 en production, principalement en composite, menuiserie, électricité, plomberie, accastillage ; 15 dans les fonctions support. Le sujet prégnant est : Comment attirer les jeunes vers ces métiers passionnants qui ont beaucoup d'arguments en leur faveur, qui sont plus séduisants que bien d'autres métiers dans l'industrie ? Nous devons valoriser plus efficacement nos métiers traditionnels".

 

La formation semble au cœur du sujet de l'emploi et du recrutement, ce que Xavier Desmarest nuance: "Il y a des formations initiales qui sont satisfaisantes, mais il y a aussi des personnes fortes d'une première expérience professionnelle qu'il faut accompagner vers des emplois d'une nouvelle nature. C'est ce que nous développons en partenariat avec Pôle emploi, pour créer des passerelles de divers métiers vers les nôtres. À vrai dire, on fait feu de tout bois pour trouver des solutions pour recruter, en étant bien aidés par toutes les solutions mises en œuvre par la France, dont les contrats en alternance. Nous nous attachons aussi à ce qu'une fois embauchés, nos salarié(e)s restent et s'épanouissent. Cela passe par des stages d'intégration, du tutorat, de la formation et des enquêtes au sujet de la qualité de vie au travail".

 

Fort de l'expérience acquise par la Fédération des Industries Nautiques, Éric Mabo ajoute : "Le plus important est de s'interroger, entreprise par entreprise, pour savoir ce qui va faire qu'un jeune va avoir envie d'intégrer une entreprise de la plaisance plutôt que d'un autre secteur d'activité. Or, les jeunes dans leur ensemble ont trois priorités : Que mon métier fasse sens. Dit autrement : Que ce que je fais soit utile. La deuxième priorité : Est-ce que je partage les valeurs de l'entreprise ? Valeurs environnementales, valeurs sociétales. C'est le concept de "Marque-Employeur". La troisième : Quels intérêts vais-je y trouver ? Intérêts en termes d'épanouissement personnel, de conditions de travail comme de rémunération".

 

"Ce sont ces notions d'attractivité et de fidélisation qui sont essentielles pour attirer les jeunes et favoriser le développement des entreprises de la filière nautique", s'accordent à reconnaître Éric Mabo et Xavier Desmarest en conclusion de cette table ronde. 

discussion.

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À l'occasion de l'escale dans le port de La Grande Motte du catamaran LOVE THE OCEAN, l'association

OceanoScientific a organisé une table ronde à bord entre Xavier Desmarest (Grand Large Yachting / à gauche)

et Éric Mabo (Fédération des Industries Nautiques / à droite), animée par Yvan Griboval (OceanoScientific). 

Au menu des échanges : la plaisance décarbonée et l'emploi. Photo OceanoScientific

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Focalisée depuis sa fondation en janvier 2011 sur la sensibilisation des scolaires des classes de CM1 - CM2 aux merveilles de l'Océan et à la nécessité de le respecter et de l'aimer, OceanoScientific a reçu à bord deux classes de CM1 de l'École André Malraux de La Grande Motte en présence de Stéphan Rossignol, Maire de La Grande Motte, très engagé dans la préservation de la nature, notamment des tortues marines de Méditerranée. Photo OceanoScientific

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Partant du principe que les vocations les plus solides naissent tôt, Yvan Griboval a transmis sa passion aux stagiaires de l'École de voile du Yacht Club de La Grande Motte en espérant les voir réaliser leurs rêves de jeunes régatiers. Photo OceanoScientific

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À peine le catamaran LOVE THE OCEAN accosté au Port de Nice, Marieke Schultz et Amandine Avouac (UMR MARBEC - Université de Montpellier) - de gauche à droite à l'arrière du pneumatique Vanguard motorisé Suzuki - ont entamé une collecte d'ADNe dans le port, dans le cadre de la Mission BioDivMed 2023 initiée par l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse.

Photo OceanoScientific

Mercredi 14 juin 2023

Favoriser les vocations de Demain

Alors que le catamaran LAGOON 570 LOVE THE OCEAN de l'association OceanoScientific fait actuellement escale dans le Port de La Grande Motte dans le cadre du Tour MER & MÉTIERS - Révéler les vocations de Demain du programme FAçade Méditerranéenne EXemplaire - FAMEX 2030, il est utile de revenir sur l'escale marseillaise, du 5 au 10 juin, car deux événements ont été particulièrement réussis : une double conférence dans le Campus de Marseille de l'École Nationale Supérieure Maritime (ENSM) et un don de matériel de plongée à l'association Septentrion Environnement pour permettre à des jeunes de découvrir les merveilles du Monde du Silence de la rade de Marseille …en espérant faire naître des vocations pour créer et développer les nouveaux métiers de l'Économie Bleue.

Prochaine escale : Nice du lundi 19 au samedi 24 juin 

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À l'occasion de l'escale marseillaise du catamaran LOVE THE OCEAN, l'association OceanoScientific a offert à l'association Septentrion Environnement un lot d'équipements de plongée sous-marine pour faciliter l'accès des jeunes à la découverte des fonds marins, comme ici les élèves de seconde et de première de la section sportive de l'EPL Valabre Campus Nature Provence du Lycée des Calanques, encadrés par Olivier Bianchimani, Fondateur-Directeur de Septentrion Environnement

et de Carla Di Santo, Responsable Plongée. Photo Septentrion Environnement 

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Dans l'amphithéâtre du Campus de Marseille de l'ENSM, Jérémie Lagarrigue, fondateur et directeur de la société française EODev - leader mondial de son activité après seulement trois années d'activité ! - a rencontré un vif succès auprès

des étudiants en évoquant "les milliers d'emplois" qui s'ouvrent actuellement aux jeunes grâce au développement de l'usage

de l'hydrogène dans les mobilités maritimes (Axe 2 du programme FAMEX 2030). Photo OceanoScientific

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Christian Dumard, internationalement réputé pour la qualité de ses routages de records et de compétitions de voile océanique, a présenté aux élèves du cursus ingénieur de l'ENSM le routage adapté aux navigations commerciales et notamment aux convois maritimes complexes, qu'il s'agisse d'économie de carburant et de réduction des émissions de CO2 et de particules fines, comme de renforcer la sécurité en prenant des routes maritimes moins exposées aux assauts du vent et des vagues. Photo OceanoScientific

Mercredi 7 juin 2023

De Marseille à La Grande Motte

Après les escales de Toulon (22 - 27 mai) puis Marseille (5 - 10 juin) du Tour MER & MÉTIERS - Révéler les vocations de Demain du programme FAçade Méditerranéenne EXemplaire - FAMEX 2030, le catamaran LAGOON 570 LOVE THE OCEAN de l'association OceanoScientific, base totem de cette initiative du Campus des Métiers et Qualifications d'excellence (CMQe) "Économie de la Mer" de l'Université de Toulon, sera accueilli dans le port municipal de La Grande Motte lundi 12 juin en milieu d'après-midi pour un séjour de cinq jours jusqu'au samedi 17 juin.

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Lundi 5 juin, le catamaran LOVE THE OCEAN pénètre dans le Vieux Port de Marseille en longeant le Mucem,

le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, qui fête ses dix ans par une programmation exceptionnelle

du 2 juin 2023 au 2 juin 2024. Photo Jocelyn Florent - OceanoScientific 

Le programme de l’équipe de l'association OceanoScientific sera particulièrement chargé dans le port de La Grande Motte :

 

Mardi 13 juin, une navigation est programmée avec David Mouillot (UMR MARBEC - Université de Montpellier) et Pierre Boissery (Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse) pour réaliser des prélèvements d'échantillons d'ADN environnemental (ADNe) devant La Grande Motte dans le cadre de la Mission BioDivMed 2023, grâce au pneumatique semi-rigide professionnel Vanguard motorisé Suzuki, spécialement équipé pour ces opérations innovantes.

 

Mercredi 14 juin, des opérations avec les jeunes du Yacht Club de la Grande Motte seront réalisées pour renforcer la sensibilisation de ce jeune public captif à la préservation de l'Océan. Yvan Griboval y présentera des extraits du film qui retrace son tour du monde en solitaire pour réaliser l'Expédition OceanoScientific 2016-2017, la première campagne océanographique à la voile sans rejet de CO2 de collecte de données physicochimiques à l'interface Air-Mer sous le 40e Sud et les trois grands caps continentaux : Bonne-Espérance, Leeuwin et le Cap Horn.

 

Jeudi 15 juin, une table ronde, filmée pour le reportage vidéo-TV du Tour MER & MÉTIERS - FAMEX 2030, se tiendra à bord du catamaran LOVE THE OCEAN. Autour de Yvan Griboval et d'un journaliste du Midi Libre qui animeront cet événement, Xavier Desmarest (Co-fondateur du groupe Grand Large Yachting  - Chantiers Outremer et Gunboat basés à La Grande-Motte) et Éric Mabo (Délégué Général Adjoint de la Fédération des Industries Nautiques - FIN en charge de la Méditerranée, de l’Emploi et de la Formation) échangeront sur deux thèmes majeurs : "Comment produire des bateaux de plaisance avec des matériaux recyclables ?" (Axe 2 du FAMEX 2030) & "Pourquoi une telle pénurie de personnel dans l'industrie nautique française ?" et son corollaire : "Comment inciter les jeunes à s'orienter vers les métiers de la Plaisance ?". À cette occasion, Éric Mabo présentera le nouveau site lancé par la FIN et dédié aux métiers et formations de la filière : https://lequipenautiquerecrute.fr

 

Vendredi 16 juin, l'équipage du catamaran LOVE THE OCEAN accueillera des élèves des classes de CM1 de l'École Primaire André Malraux pour qu'ils parrainent l'Expédition OceanoScientific 2023 (novembre) dans les Iles Éparses et qu'ils en reçoivent le Livre de bord hebdomadaire (Textes - Photos - Vidéos) lorsqu'ils seront en CM2 à la rentrée prochaine, partant du principe que les vocations qui naissent tôt peuvent durer toute une vie…

Prochaine escale : Nice du lundi 19 au samedi 24 juin 

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Face à la Mairie, dans le Vieux Port de Marseille et sous la protection de la Bonne Mère, le catamaran LOVE THE OCEAN sert d'ambassadeur au Tour MER & MÉTIERS - Révéler les vocations de Demain du FAMEX 2030. Photo OceanoScientific

Mercredi 31 mai 2023

Cap sur Marseille

Après le succès de l'escale de Toulon (22 - 27 mai) du Tour MER & MÉTIERS - Révéler les vocations de Demain du programme FAçade Méditerranéenne EXemplaire - FAMEX 2030, l'escale marseillaise est planifiée du lundi 5 au samedi 10 juin, incluant donc le World Oceans Day, jeudi 8 juin. Le catamaran LAGOON 570 reconditionné en OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN de l'association OceanoScientific, base totem de cette initiative du Campus des Métiers et Qualifications d'excellence (CMQe) "Économie de la Mer" de l'Université de Toulon, arrivera lundi 5 juin vers 16h00 dans le Vieux-Port de Marseille, au ponton face à la Mairie de la Cité Phocéenne. 

À l'occasion de la première escale du programme FAMEX 2030 (22 - 27 mai), alors que les associations La Touline et CINav accueillaient un grand nombre de jeunes dans l'enceinte du Palais des Congrès Neptune de Toulon, Justine Camus, coordinatrice des escales du Tour MER & MÉTIERS au sein de l'association OceanoScientific, accueillait les agents portuaires de la Rade à bord du LOVE THE OCEAN.

 

Au programme des échanges : l'évolution des modes de propulsion des navires qui tendent vers des mobilités maritimes décarbonées pour des ports propres. Soit exactement le thème du second axe prioritaire du programme FAçade Méditerranéenne EXemplaire - FAMEX 2030.

 

Ce sera également le thème abordé dans l'amphithéâtre de l'antenne marseillaise de l'École Nationale Supérieure Maritime (ENSM), jeudi 8 juin dans le cadre du World Oceans Day. En effet, de 13h30 à 16h30, pas moins de 130 étudiants de troisième année du cursus Ingénieur seront initiés à deux innovations majeures pour réduire l'impact carbone des navires :

- Le routage pour bénéficier de vents et de courants portants pour diminuer la consommation de carburant, présenté par Christian Dumard, routeur renommé des courses et coureurs océaniques ;

- L'usage de l'hydrogène dans la propulsion des navires, exposé par Jérémie Lagarrigue, un des meilleurs spécialistes français sur ce thème depuis plus de dix ans, Directeur Général de la société EODev - Energy Observer Developments.

 

Par ailleurs, ce même jeudi de célébration de l'Océan, à l'autre extrémité de Marseille le projecteur sera braqué sur les collégiens et lycéens inscrits au Brevet d’Initiation à la Mer (BIMer) de l’Éducation Nationale. Ils visiteront le Grand Port Maritime de Marseille en vedette et un ferry de CORSICA linea. Les résultats du BIMer 2023 seront communiqués sous l'autorité de Bernard Beignier, Recteur de la région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ces actions sont pilotées par les associations : La Touline et Campus national des industries de la mer (CINav), toutes deux membres du consortium FAMEX 2030.

 

La Touline - qui possède son siège à Brest et des antennes locales à Marseille, La Seyne-sur-Mer, Nantes et Lorient - organisera également en début de semaine des rendez-vous ExploriMer à destination des demandeurs d'emploi et des jeunes, avec la présence de Anaïs Diméglio, Archéologue du Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines (DRASSM), puis de Lucie Fournier, officier de Marine marchande, qui témoigneront de leur expérience professionnelle. Un forum biodiversité marine et un forum dédié à l'usage du vent : du nautisme à l’éolien en mer générateur d'emplois d'avenir, complèteront le programme. Ces animations auront lieu à La Cité des Métiers de Marseille et de Provence-Alpes-Côte d'Azur (4 rue des Consuls, Marseille 2e). La Touline illustrera ainsi une fois encore sa vocation de "Lien social des Métiers de la Mer".

 

Dès samedi 10 juin, Yvan Griboval, Président de OceanoScientific et Directeur des expéditions éponymes, entamera la Mission BioDivMed 2023 de collecte des échantillons d'ADN environnemental en 54 stations de deux kilomètres chacune entre Menton (frontière italienne) et Cerbère (frontière espagnole) qui seront réalisées grâce au pneumatique semi-rigide professionnel Vanguard motorisé Suzuki selon des procédures définies par David Mouillot (UMR MARBEC).

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Lors de l'accueil des agents portuaires de la Rade de Toulon, Justine Camus (à gauche) a notamment reçu à bord

du LOVE THE OCEAN, de gauche à droite : Manuel Feldis, Agent portuaire Toulon Vieille Darse ; Françoise Temam,

Agent portuaire Darse Nord ; Vanessa Pozo, Agent portuaire La Seyne-sur-Mer ; Lucas Mazzonetto, Agent portuaire Toulon Vieille Darse ; Thomas Legall, Maître de Port Principal du Port de Toulon Darse Nord. Photo OceanoScientific 

Mercredi 24 mai 2023

Première escale du Tour MER & MÉTIERS - FAMEX 2030

Lundi 22 mai à 12h30 le catamaran LAGOON 570 reconditionné en OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN a accosté au quai d'honneur de Toulon pour une semaine d'escale, ouvrant ainsi le cycle 2023 du Tour MER & MÉTIERS - Révéler les vocations de Demain du programme FAçade Méditerranéenne EXemplaire - FAMEX 2030. Cet événement, qui s'inscrit dans les actions du quatrième Programme d'Investissements d'Avenir (PIA4) de FRANCE 2030, est une initiative de l'Université de Toulon pilotée par le Campus des Métiers et Qualifications d'excellence (CMQe) - Économie de la Mer - Région Sud basée à La Seyne-sur-Mer. Il est mis en œuvre par un consortium de 27 membres, dont l'association OceanoScientific. Objectif déclaré : la promotion des métiers de l'Économie Bleue, qu'il s'agisse de postes à pourvoir dès aujourd'hui dans une multitude de secteurs industriels et scientifiques, ou d'opportunités de voies professionnelles en devenir du fait de l'incroyable diversité des métiers liés à l'Océan.

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Ce sont Madame Clémence Mounier, Conseillère Municipale déléguée à la Mer représentant Madame la Maire Josée Massi et Monsieur Philippe Buffe de Mornas, Conseiller du Président de l'Université de Toulon, Xavier Leroux, qui ont pris les amarres du catamaran LOVE THE OCEAN à son arrivée au quai d'honneur de Toulon. Photo OceanoScientific

Durant cinq jours, l'escale de la base totem navigante du FAMEX 2030, le catamaran à vocation océanographique et promotionnelle LOVE THE OCEAN, est l'occasion de nombreuses conférences, tables rondes et démonstrations au sein du Palais des Congrès Neptune de Toulon où officient à cette occasion les grands acteurs de la formation aux métiers de la mer, dont le Campus national des industries de la mer (CINav) et l'association La Touline, créée en 1989 par des marins dans un contexte de crise de la Marine de Commerce et de la Pêche. Par solidarité, les navigants à l'origine de cette association née à Brest ont mis à profit leurs réseaux professionnels et leurs expériences pour aider d’autres marins à retrouver un embarquement. Ainsi réputée pour l'efficacité de ses actions en faveur de la reconversion des professionnels du Maritime, La Touline développe également nombre d'actions à destination des jeunes, dès le collège, pour les motiver à s'orienter vers les métiers de la mer.

Les deux axes majeurs du programme FAMEX 2030 sont :

 

AXE 1 - Pêche & Aquaculture d’une alimentation durable, pour faciliter la formation et la sensibilisation des acteurs sur leurs sites d’exercice aux changements des pratiques professionnelles induites par le dérèglement climatique, pour une pêche durable au profit du consommateur. 

 

AXE 2 - Mobilités marines décarbonées & Ports propres, pour anticiper les compétences nécessaires à la transformation (refit) et à l’hybridation des navires en service, tout en anticipant la mise en œuvre de formations compatibles avec la pratique des nouvelles énergies de propulsion. Toutes les flottes, sans aucune exception, sont donc concernées : navires de fort tonnage, yachts de plaisance, bateaux de pêche, unités des bateliers, jusqu'aux annexes et aux drones.

 

Au-delà de ces deux objectifs majeurs, la finalité du FAMEX 2030 - financé pour moitié par la Caisse des Dépôts et Consignations - Banque des Territoires et la Région Sud, est de mettre en exergue que l'Océan est un puissant vecteur de développement économique, un fantastique pourvoyeur d'emplois de toutes natures.

Prochaine escale : Marseille du lundi 5 au samedi 10 juin 

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L'escale de Toulon du catamaran LOVE THE OCEAN de l'association OceanoScientific a été l'occasion d'embarquer

le pneumatique semi-rigide de travail Vanguard, motorisé Suzuki ; deux partenaires réunis pour favoriser le succès

des Expéditions OceanoScientific 2023-2030. Photo OceanoScientific

Mercredi 17 mai 2023

DRAGOON devient LOVE THE OCEAN

"Gérer au mieux les ressources de la Planète, c'est appliquer les principes essentiels de l'économie circulaire" explique Yvan Griboval, Président de l'association OceanoScientific et navigateur-explorateur engagé dans des navigations à vocation océanographique en Méditerranée : Mission BioDivMed 2023, comme dans l'Océan Indien : Expéditions OceanoScientific 2023-2030 et de promotion des nouveaux métiers de l'Économie Bleue : Tour MER & MÉTIERS - Révéler les vocation de Demain du programme FAçade Méditerranée EXemplaire - FAMEX 2030, qui débutera à Toulon lundi 22 mai.

 

C'est ainsi qu'au lieu de dépenser quelques millions dans un bateau neuf, OceanoScientific a choisi de donner une nouvelle vie à un catamaran LAGOON 570 (17 mètres), produit en 2000-2001 par le chantier Construction Navale Bordeaux - CNB sur plans de Marc Van Peteghem et de Vincent Lauriot-Prévost (Cabinet VPLP) : "Un catamaran bien né, conçu intelligemment par des marins pour des marins hauturiers, construit solidement par une unité du Groupe Beneteau leader mondial dans son secteur d'activités, à l'aise quasiment en toutes conditions de navigation océanique… Bref, l'outil idéal pour les futures missions philanthropiques d'intérêt général de l'association OceanoScientific, avec un programme annuel de 12 000 à 15 000 milles nautiques durant huit ans".

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Le LAGOON 570 né DRAGOON en 2001 est devenu LOVE THE OCEAN le 12 mai chez Port Navy Service à Port-Saint-Louis-du-Rhône grâce à la dextérité et au talent de Bertrand Le Gallic, patron des sociétés Stickerman - Pix'Sail (Auray - Morbihan).Bertrand fut le complice de Yvan Griboval durant les 24 années du Trophée Clairefontaine des Champions de Voile durant lesquelles il gérait les marquages des huit catamarans. Photo OceanoScientific

En un mois passé chez Port Navy Service (Port-Saint-Louis-du-Rhône), les principaux travaux ont concerné prioritairement la réfection des moteurs, des saildrives et des sources d'énergie traditionnelles. Des travaux essentiels réalisés efficacement par les équipes de Christophe Ortin (Atelier Marine Services). Il était question également de mettre à nu les œuvres vives (parties immergées des coques) pour appliquer plusieurs couches de primer - qui protège le polyester - puis d'antifouling à matrice dure. Cela évite qu'une vie se développe sous le catamaran sans pour autant laisser des particules de produits chimiques se dissoudre dans la mer. Ce fut l'affaire de Frédéric Switala (META Yachts Services) et de ses collaborateurs.

 

L'équipement en moyens de production d'énergie décarbonée : hydro générateurs et panneaux solaires, se fera de la mi-juillet à la mi-août au terme du Tour MER & MÉTIERS du FAMEX 2030, puis de la Mission BioDivMed 2023.

 

Évidemment c'est le changement de robe orchestré par Bertrand Le Gallic (Stickerman - Pix'Sail) qui est la transformation la plus spectaculaire. Le vieux catamaran de plaisance blanc est en cours de transformation en un beau navire de travail gris. Il devient le premier catamaran à vocation océanographique et promotionnelle des nouveaux métiers de l'Économie Bleue, se déplaçant sans rejet de CO2.

 

LOVE THE OCEAN sera équipé de son matériel scientifique fin mai, puis en juillet-août :

 

- Pompe et kits de filtration de collecte d'ADN environnemental - ADNe montés à bord du pneumatique semi-rigide Vanguard motorisé Suzuki.

 

- OceanoScientific System - OSC System de collecte automatique toutes les dix secondes et de transmission automatique toutes les heures d'une dizaine de données physico-chimiques destinées à alimenter les bases de données météorologiques en temps quasi réel et les bases de données scientifiques dédiées à l'étude des causes et des conséquences du dérèglement / réchauffement climatique : Température & Salinité de l'eau de mer de surface, Fluorescence, Oxygène dissous ; Température & Humidité de l'air, Direction & Force du vent ; Pression atmosphérique, etc.

- Kit de séquençage ADN / ARN embarqué pour sauvegarder les données génétiques d'organismes marins méconnus en voie de disparition en vue d'une valorisation de molécules d'intérêt destinée à favoriser l'émergence de nouvelles thérapies de la Santé et du Bien-être (Dermatologie - Cosmétologie - Nutrition) et de services à l'environnement par biomimétisme (Aquaculture - Agriculture).

 

- Congélateurs dédiés aux échantillons scientifiques.

 

- Robot sous-marin (- 300 m) de collecte de sédiments.

 

- Matériel de transmission satellitaire pour accès / transmission aux bases de données scientifiques internationales.

 

Zones d'explorations : Méditerranée Ouest - Atlantique - Manche - Mer du Nord – Méditerranée Est - Mer Rouge - Océan Indien : Iles Éparses (France) dans le Canal du Mozambique.

 

LOVE THE OCEAN / LAGOON 570 n°7 dans la série : Longueur de coque : 17,06 m - Largeur : 9,15 m - Tirant d'eau : 1,40 m - Déplacement : 18 tonnes - Surface de voilure au près : 170 m2 - Surface de voilure au portant : 216 m2.

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Première phase : Préparation des coques avant application du covering. C'est une étape délicate,

parfaitement maitrisée par Erwan Monchaux (Stickerman - Pix'Sail). Photo OceanoScientific

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Bertrand Le Gallic et Erwan Monchaux (Stickerman - Pix'Sail) bataillent contre les rafales de Mistral pour appliquer

l'adhésif HEXIS produit à Frontignan (Occitanie). La longévité du covering dépend de la qualité de l'application du film adhésif.

Photo OceanoScientific

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Résultat parfait : La coque du catamaran LAGOON 570 est devenue un véritable miroir.

Ce voilier va pouvoir entamer sa nouvelle vie entre les mains des équipages de l'association OceanoScientific

pour mener des expéditions océanographiques et de promotion des métiers de l'Économie Bleue. Photo OceanoScientific

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Trois couches de primer, puis deux couches d'antifouling bientôt apposées par l'équipe

de Frédéric Switala (META Yacht Services) et le catamaran LOVE THE OCEAN pourra retrouver très vite son élément

et entamer ses missions philanthropiques d'intérêt général. Photo OceanoScientific

Mercredi 3 mai 2023

Mission BioDivMed 2023 : Une cartographie inédite

de la biodiversité marine méditerranéenne

La Mission BioDivMed 2023 va réaliser un inventaire du vivant synchronisé et standardisé sur le littoral méditerranéen français et le Sanctuaire Pelagos par l’utilisation de l’ADN environnemental (ADNe) sous l’impulsion conjointe de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, de l’Université de Montpellier et d’un laboratoire commun financé par l’ANR entre l’Unité de Recherche MARBEC et l’entreprise SpyGen. Ce partenariat inédit et exemplaire au service de la biodiversité marine associe également la société Andromède Océanologie, l’alliance Vigilife et deux associations philanthropiques de Nice : OceanoScientific et We are Méditerranée. Cette opération exceptionnelle va permettre de cartographier pour la première fois à fine échelle et de manière synchrone la biodiversité marine de la zone côtière de Méditerranée française, y compris les lagunes, les embouchures de fleuves et les ports, jusqu’au Sanctuaire Pelagos entre la Corse et le continent.

 

Ce sera la première grande Expédition OceanoScientific avec le catamaran LOVE THE OCEAN, actuellement en préparation chez Port Navy Service (Port-Saint-Louis-du-Rhône). Pour cela, son pneumatique Vanguard Marine motorisé Suzuki Marine va être spécialement aménagé et équipé pour faciliter le travail de l'équipe de l'association OceanoScientific. Une soixantaine de stations de prélèvements d'environ un mille nautique ont été sélectionnées entre la frontière italienne et la frontière espagnole par l'équipe des scientifiques de MARBEC placée sous la direction de David Mouillot. Chaque station sera parcourue deux fois pour optimiser l'efficacité de la collecte.

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Mardi 25 avril 2023, devant le port de La Grande Motte et grâce à la collaboration du Yacht Club de la Grande Motte (YCGM), Alicia Dalongeville (SpyGen) fait une démonstration de la procédure de collecte d'échantillons d'ADNe

à une partie de l'équipe de l'association OceanoScientific. Photo OceanoScientific

L’objectif de la Mission BioDivMed est de déterminer et de mieux comprendre les occurrences des espèces de poissons, de crustacés et de mammifères marins puis d'établir une véritable cartographie à fine échelle de la biodiversité marine. Pour ce faire, la technologie de l’ADN environnemental (ADNe) sera utilisée pour permettre un inventaire standardisé de la Méditerranée mené de façon synchronisée par quatre campagnes d’échantillonnage. Pendant quatre mois, plus de 700 filtrations d’ADNe seront effectuées dans les eaux marines et saumâtres s’étalant sur plus 2 000 kilomètres.

 

Le metabarcoding de l’ADNe est une nouvelle technologie qui permet d’inventorier la biodiversité aquatique via les traces ADN laissées par les espèces dans leur environnement. La filtration et l’analyse de l’ADNe permettent la détection de nombreuses espèces et présente donc un fort potentiel pour développer une nouvelle génération d’indicateurs de l’état de santé des eaux marines sous impact humain ou mesures de protection.

 

Jamais un tel inventaire synchronisé et standardisé en faveur de la biodiversité marine n’a été engagé sur le territoire français. Cet effort sans précédent est issu de la collaboration et de la mise en synergie de quatre campagnes océanographiques prévues cette année entre mai et août 2023 :

 

PISCIS : La campagne de surveillance de l’état de santé des herbiers de posidonie et du coralligène qui est mise en œuvre pour le compte de l’Agence de l’eau par Andromède Océanologie ;

 

PIAF : L'étude de la vie marine des substrats meubles et sableux. PIAF est coordonnée par l’Université de Montpellier ;

 

L'Expédition OceanoScientific longera les côtes méditerranéennes de la frontière italienne à la frontière espagnole pour recueillir des échantillons d'ADNe et pour informer et sensibiliser au sujet des enjeux relatifs à l'Océan et sa biodiversité en réalisant le Tour MER & MÉTIERS du programme FAçade Méditerranéenne EXemplaire - FAMEX 2030 ;

 

L’expédition Pelagos de l’association We are Méditerranée, dont l’ambition est d’étudier la vie marine dans la zone pélagique, notamment celle du Sanctuaire Pelagos (ASPIM) visant à protéger les mammifères marins dans un triangle comprenant le continent français et italien et incluant la Corse en son sommet.

 

Grâce à cette coopération, une première cartographie de la biodiversité marine d'une résolution de dix kilomètres, sera mise à disposition en 2024 de l’ensemble des acteurs et des gestionnaires de l’espace littoral et marin sur les plateformes cartographiques MEDTRIX et Vigilife Maps - l’Observatoire Mondial du Vivant, dont l’Université de Montpellier et SpyGen sont deux des membres fondateurs.

 

Mission BioDivMed 2023

Mercredi 19 avril 2023

Première phase opératoire terminée avec succès

Depuis mardi après-midi 18 avril, le catamaran LAGOON 570 de 17 mètres, construit en 2001 sur plans de Marc Van Peteghem et Vincent Lauriot-Prévost (VPLP) au chantier CNB (Groupe Beneteau) est sur le terre-plein de Port Navy Service, à Port-Saint-Louis-du-Rhône - Région Sud. C'est donc dans l'une des bases techniques de l'association OceanoScientific que ce catamaran DRAGOON va devenir le nouvel OceanoScientific Explorer dénommé LOVE THE OCEAN. Sa bénédiction par Monseigneur Dominique-Marie David, Archevêque de Monaco, est programmée dans la matinée du jeudi 29 juin au ponton d'honneur du Yacht Club de Monaco. La sortie de chantier est prévue à la mi-mai en prévision du démarrage du Tour MER & MÉTIERS du programme FAçade Méditerranéenne EXemplaire - FAMEX 2030, qui s'inscrit dans les actions de MÉDITERRANÉE DU FUTUR, la grande opération internationale d'adaptation aux conséquences du dérèglement climatique portée par les 43 pays de l'Union pour la Méditerranée, basée à Barcelone.

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Dernier lever de soleil entre Figueira da Foz (Portugal) et Port-Saint-Louis-du-Rhône (France - Région Sud),

terme de cette première navigation, sur le Bec de l'Aigle, le cap de La Ciotat. Il ne reste plus qu'une trentaine

de milles nautiques à parcourir sur les 1 200 de ce convoyage. Photo OceanoScientific

"Durant cette navigation de 1 200 milles nautiques (2 220 km), nous avons eu quasiment tous les types de vents et d'états de la mer que nous rencontrerons dans des conditions de navigation hauturière", expliquait Yvan Griboval en mettant pied à terre en Région Sud. "Des calmes plats à une belle et longue glissade au portant par 25 à 30 nœuds avec rafales durant près de six heures ; une descente vers le détroit de Gibraltar au louvoyage face à plus de 30 nœuds d'une brise qui levait un gros méchant clapot difficile à escalader ; un petit coup de vent nocturne de trois à quatre heures de 40-45 nœuds d'une nuit sans lune - le "ressenti" est supérieur à l'information de l'anémomètre ! - et un moment véritablement magique au près plutôt serré avec une moyenne de plus de 8,5 nœuds sur le fond par 18 à 22 nœuds de brise printanière au beau milieu du Golfe du Lion. Bref, je n'imaginais pas qu'un LAGOON 570 avec des voiles fatiguées nous offre autant de satisfactions, autant de plaisir durant une telle "navigation découverte".

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Ce convoyage de 1 200 milles nautiques a permis de découvrir le comportement du nouvel OceanoScientific Explorer

LOVE THE OCEAN dans de nombreuses conditions de vent et de mer. Il a été agréable de constater que par vent arrière

de 25 à 35 nœuds il est aisé de tenir durablement une moyenne de 10 nœuds sans beaucoup de voilure. Photo OceanoScientific

Seule ombre au tableau : "Pour la première fois en près de 60 ans à arpenter mers et Océan, j'ai fait appel aux sauveteurs en mer ! De nuit, j'ai en effet réussi à échouer le LAGOON 570 sur l'angle d'une ferme marine d'élevage de thons qui débordait d'une zone balisée entre Cadiz (Espagne) et le Détroit de Gibraltar. Immobilisé là, j'avais l'air aussi bête qu'un thon harponné par un pêcheur. Les secours espagnols sont arrivés rapidement sur zone, pour demeurer en stand-by en cas de besoin d'intervention. À l'heure de l'embauche, les ouvriers de la ferme aquacole sont venus, avec le sourire un rien narquois, couler la petite partie de l'enclos à thons dans laquelle j'avais emberlificoté safran et SailDrive de la coque bâbord du catamaran. Rapidement, nous avons repris la route… un rien penaud !"

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Objectif final de cette navigation Portugal - France, la mise à terre chez Port Navy Service (Port-Saint-Louis-du-Rhône - Région Sud). Ici la phase 1 : Parfaitement présenter le catamaran sur le chariot élévateur. Photo OceanoScientific

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Deuxième phase de la mise à terre par les équipes très compétentes de Philippe Froment, Directeur de Port Navy Service : Sortie progressive du catamaran de son élément. Photo OceanoScientific

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Troisième et dernière phase : Calage du navire sur le terre-plein de Port Navy Service, qui devient donc

une des bases techniques du nouvel OceanoScientific Explorer. De DRAGOON, ce catamaran de 17 mètres va changer

de couleur et va devenir en un mois : LOVE THE OCEAN. Photo OceanoScientific

Mercredi 12 avril 2023

Rock 'n roll à Trafalgar

Le catamaran LAGOON 570 de 17 mètres, construit en 2001 sur plans de Marc Van Peteghem et Vincent Lauriot-Prévost (VPLP) au chantier CNB (Groupe Bénéteau), devient un peu plus chaque jour l'OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN. Il continue sa progression vers la France. Après plusieurs prestations de maintenance réalisées dans la Marina très accueillante de Lagos (Portugal), nous avons poursuivi la route avec une des séquences de navigation les plus hasardeuses en ce début de printemps en Atlantique comme en Méditerranée : le franchissement du Détroit de Gibraltar.

 

On a beau l'avoir franchi à maintes reprises dans un sens et dans l'autre, y être accueilli par une brise de 25 à 35 nœuds de face (Sud - Sud-Ouest) et un violent courant de grande marée, de face également, est toujours une épreuve. De surcroît dans une mer creuse et courte aux vagues agressives. Mais c'était mieux que les 45 à 55 nœuds de la veille ! Point positif, cela a permis de mesurer la qualité de cette monture de 17 mètres plutôt destinée à des navigations hauturières qu'à ces joutes côtières avec des éléments atmosphériques hostiles. Le doublement du Cap de Trafalgar (Espagne) - de triste mémoire de marins français - fût le plus compliqué. Pas moins de 23 virements de bord au programme pour doubler ce cap historique et nous engager sur les derniers milles à parcourir vers l'Ile de Tarifa (Espagne), porte Ouest du Détroit de Gibraltar.

 

Désormais la remontée vers la France continue, avec le passage de quelques caps délicats et la traversée du Golfe du Lion, souvent animé par une forte Tramontane en cette saison, puis avec la promesse de fortes rafales de Mistral en se rapprochant de la Provence. Encore deux grandes périodes de maintenance et de décoration, puis nous entamerons le 22 mai à Toulon le Tour MER & MÉTIERS du programme FAçade Méditerranéenne EXemplaire (FAMEX 2030) et la Mission BioDivMed de collecte d'ADN environnemental entre les frontières italienne et espagnole à l'initiative de l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse et sous les directives scientifiques de l'Université de Montpellier (UMR MARBEC). 

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Difficile de ne pas avoir un pincement au cœur en doublant le Cap de Trafalgar, avant-dernière porte avant d'embouquer 

le Détroit de Gibraltar vers la Méditerranée. Nous pensons à la bataille navale qui fit rage le 21 octobre 1805 avec la victoire écrasante des Anglais, malgré le décès du vice-Amiral Nelson, leur leader héroïque qui réduisit à néant les deux-tiers 

de la flotte Franco-Espagnole de Napoléon commandée par le vice-Amiral Pierre de Villeneuve. Plus qu'à la défaite 

d'un Napoléon va-t-en-guerre, c'est aux marins péris en mer que nous pensons avec respect.... Photo OceanoScientific

Mercredi 29 mars 2023

Escale technique à Lagos au Portugal

Ayant acquis le catamaran LAGOON 570 numéro 7 à Figueira da Foz, soit à environ 100 milles nautiques au Nord de Cascais et Lisbonne, il était utile et pratique de bénéficier de l'expertise des professionnels établis sur les côtes portugaises pour procéder aux premières révisions et modifications nécessaires avant un usage intensif. Ce catamaran de 17 mètres, construit en 2001 sur plans de Marc Van Peteghem et Vincent Lauriot-Prévost (VPLP) au chantier CNB (Groupe Bénéteau), bien que parfaitement entretenu par ses précédents propriétaires, nécessite en effet d'être mis en configuration pour des navigations océaniques annuelles de 12 000 à 15 000 milles nautiques (environ 25 000 km). 

 

C'est ainsi qu'a été organisée l'escale dans la Marina de Lagos (Algrave) pour confier des prestations relatives au gréement à Pete Keeping et à SOPROMAR en ce qui concerne les moteurs, saildrives (systèmes de propulsion), le générateur et la centrale de navigation. Prochaine étape, le départ samedi 1er avril à destination de Port Navy Service (Port-Saint-Louis-du-Rhône - Bouches-du-Rhône - Région Sud - France) pour la suite de la maintenance et des transformations définitives du DRAGOON suédois en LOVE THE OCEAN français destiné à réaliser les Expéditions OceanoScientific dans les Iles Éparses (Terres Australes et Antarctiques Françaises - TAAF). Ces îles françaises inhabitées de l'Océan Indien se situent dans le Canal du Mozambique, entre Madagascar et l'Afrique. 

 

Auparavant, il sera question de naviguer en Méditerranée à l'occasion du Tour MER & MÉTIERS du programme FAçade Méditerranéenne EXemplaire (FAMEX 2030) et de la Mission BioDivMed de collecte d'ADN environnemental entre les frontières italienne et espagnole. 

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Pete Keeping (de dos) et son équipe s'affairent au pied du mât pour procéder au remplacement de l'étai principal 

du catamaran LOVE THE OCEAN. Photo OceanoScientific

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Début de matinée au ponton d'accueil de la Marina de Lagos. Le catamaran océanographique LOVE THE OCEAN, toujours 

sous les couleurs de DRAGOON, son nom lorsqu'il était sous pavillon suédois, est amarré devant un monocoque d'initiation

à la navigation hauturière (photo ci-dessous). Photo OceanoScientific

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Cet ancien voilier est l'exacte réplique d'une des deux caravelles de Bartolomeu Dias (1450-1500), un des quatre plus célèbres marins-explorateurs portugais du XVe Siècle. Avec un tel navire, il découvrit le Cap des Tempêtes / Cap de Bonne-Espérance 

et le Cap des Aiguilles au Sud de l'Afrique (1487-1488). Photo OceanoScientific

Mercredi 15 mars 2023

Maui Jim s'engage dans les Expéditions OceanoScientific

Yvan Griboval, Président de l'association philanthropique d'intérêt général OceanoScientific et Éric Gonguet, Directeur Commercial France, Belgique & Luxembourg de Maui Jim (Kering Eyewear), ont signé le 14 mars 2023 un partenariat au titre des Expéditions OceanoScientific 2023-2030"Je porte des lunettes de soleil Maui Jim depuis près de 25 ans, depuis que cette marque née dans l'Archipel de Hawaï il y a 35 ans est arrivée en France. Je ne connais rien de mieux pour se protéger en mer des rayons du soleil, directs ou par réverbération", explique Yvan Griboval en utilisateur convaincu. "C'est pourquoi j'ai souhaité que l'équipage du catamaran LOVE THE OCEAN et les scientifiques embarqué(e)s portent des Maui Jim, aussi bien durant les Expéditions OceanoScientific dans les Iles Éparses (Terres Australes et Antarctiques Françaises - TAAF) dans le Canal du Mozambique, entre Madagascar et l'Afrique, qu'en Méditerranée à l'occasion du Tour MER & MÉTIERS et de la Mission BioDivMed de collecte d'ADN environnemental entre les frontières italienne et espagnole""L'origine des lunettes Maui Jim est justement de se protéger de l'intensité des rayons du soleil dans des environnements naturels où il est très agressif pour les yeux : mer et montagne, comme on rencontre à Hawaï", a déclaré Éric Gonguet. "C'est pourquoi nous sommes heureux d'accompagner des navigateurs engagés dans de longues navigations, car nous savons que nos lunettes Maui Jim participeront à leur confort, concourront à ce qu'ils soient bien protégés dans un milieu hostile. Nous sommes d'autant plus heureux d'accompagner ces missions océanographiques à la voile sans rejet de CO2 que c'est fondamentalement dans l'Esprit Maui Jim !"

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De gauche à droite : Yvan Griboval, Président de l'association philanthropique d'intérêt général OceanoScientific et Éric Gonguet, Directeur Commercial de Maui Jim France, Belgique & Luxembourg scellent leur accord d'une chaleureuse poignée de main pour associer le perroquet de l'île de Maui (Hawaï) à l'albatros OceanoScientific du Courant Circumpolaire Antarctique. Photo Maui Jim

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Mardi 14 mars 2023 à Castelnau-Le-Lez (Occitanie), au siège français de Maui Jim, Yvan Griboval et Éric Gonguet

ont signé le contrat de partenariat en vue des Expéditions OceanoScientific 2023-2030. Photo Maui Jim

Mercredi 18 janvier 2023

Suzuki Marine s'engage dans les Expéditions OceanoScientific

Yvan Griboval, Président de l'association philanthropique d'intérêt général OceanoScientific et Guillaume Vuillardot, Directeur de l'activité Marine de Suzuki France, ont signé un partenariat de longue durée au titre des Expéditions OceanoScientific 2023-2030 dans le showroom parisien de la marque de lingerie de luxe française Lise Charmel, partenaire historique de l'association OceanoScientific. Ce partenariat Suzuki / OceanoScientific portera notamment sur la fourniture d'un moteur Suzuki DF30A pour équiper le pneumatique Vanguard destiné à acheminer les plongeuses et plongeurs scientifiques du catamaran LOVE THE OCEAN jusqu'aux sites d'exploration des Iles Éparses (Terres Australes et Antarctiques Françaises - TAAF) dans le Canal du Mozambique, entre Madagascar et l'Afrique. "Notre choix s'est porté sur ce moteur Suzuki pour sa faible consommation et un système unique qui permet un rejet de CO2 limité. C'est aussi le plus léger de sa catégorie. Ce sont des critères primordiaux lorsque nous serons au milieu de nulle part et que la sécurité des scientifiques en plongée dépendra de la qualité de notre matériel. Disposer d'un semi-rigide Vanguard équipé Suzuki, est une garantie de fiabilité, d'efficacité. Donc un atout pour la réussite de nos expéditions innovantes", a déclaré Yvan Griboval. Et Guillaume Vuillardot d'ajouter "Ce partenariat s’inscrit en cohérence avec notre programme environnemental "Clean Ocean Project" destiné à limiter notre consommation et rejets en matière plastique. Un de ses objectifs est également de contribuer à mieux connaître l'Océan pour mieux en protéger sa biodiversité. Ainsi, nous sommes heureux d'aider OceanoScientific à une meilleure connaissance des données génétiques d'organismes marins en voie de disparition du fait de la Sixième Extinction". 

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De gauche à droite : Yvan Griboval, Président de l'association philanthropique d'intérêt général OceanoScientific 

et Guillaume Vuillardot, Directeur de l'activité Marine de Suzuki France, dans le showroom de la marque de lingerie de luxe 

Lise Charmel, partenaire historique de OceanoScientific. Photo Lise Charmel / OceanoScientific

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Échange cordial dans le showroom de la marque de lingerie de luxe Lise Charmel, partenaire historique de OceanoScientific, entre représentants de deux entreprises mobilisées sur le thème de la préservation de la Nature en général et de l'Océan 

en particulier. De gauche à droite : Guillaume Vuillardot, Directeur de l'activité Marine de Suzuki France ; Olivier Piquet, Président de Lise Charmel ; Yvan Griboval, Président de l'association philanthropique d'intérêt général OceanoScientific ; Marika Doulas, Responsable Communication, Marketing & Presse de l'activité Marine de Suzuki France. Photo Lise Charmel / OceanoScientific

Jeudi 5 janvier 2023

Sir Ernest Shackleton pour l'éternité

Le 5 janvier, date anniversaire de son décès en 1922 sur l'île de la Géorgie du Sud par 54° Sud et 36° Ouest, est l'occasion de se souvenir de Sir Ernest Shackleton. Les amateurs de records feront remarquer que c'est le Norvégien Roald Amundsen embarqué sur FRAM (visible à Oslo) qui planta le premier un drapeau au Pôle Sud, le 14 décembre 1911 ; alors que le célèbre Britannique, qui tentait la traversée du continent antarctique, erra de 1914 à 1917 : d'abord sur l'ENDURANCE, puis en canot de sauvetage, pour finir à pied, une fois le trois-mâts goélette de 44 mètres englouti le 21 novembre 1915 par les glaces de la Mer de Weddell. Et retrouvée par 3 008 mètres de fond le 9 mars 2022 par l'expédition Endurance22 à moins de cinq milles nautiques seulement de l'endroit estimé par Frank Worsley, son capitaine. Une autre aventure extraordinaire ! Mais pour tous les explorateurs disciples plus ou moins directs de Shackleton et pour bon nombre de navigateurs au long cours, Sir Ernest Shackleton demeure LA référence, celui qui ramena sains et saufs ses 27 compagnons d'infortune, dans des conditions incroyables qui forcent le respect pour l'éternité.

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La chasse aux records, la quête de la performance et la course aux victoires océaniques ; comme la conquête de territoires maritimes émergés ou immergés ; ainsi que la recherche de succès océanographiques, ne sauraient faire oublier que lorsqu'un chef de bord, fût-il amiral, capitaine, skipper ou navigateur solitaire largue les amarres, il s'engage à l'aventure sur l'immensité de l'Océan. Dès lors, les règles de la Terre cèdent la place à celles édictées par la Nature. C'est une autre dimension. L'Homme se rapproche de son statut originel qui en a fait un animal comme un autre à la Création. Ce n'est plus le bipède habillé aux supers pouvoirs des cités urbaines surdimensionnées, suréquipées, tellement informatisées qu'elles le connectent à outrance à tout et n'importe quoi.

 

Une fois en mer, les valeurs essentielles qui font d'un être humain un marin, voire un grand marin, sont en réalité assez simples, dont quatre essentielles sans ordre hiérarchique particulier : Courage, Volonté, Humilité et Humanité. Auxquelles on peut adjoindre : Audace, Combativité et Résilience. Et mieux vaut être malin, vigilant et réactif, que nigaud, indécis et passif. D'ailleurs, il n'y a pas qu'en mer que cela est utile, car il est préférable d'être acteur de sa vie que spectateur…

 

Ensuite, outre les objectifs militaires que nous n'évoquerons pas ici par manque de connaissance du sujet, le résultat de la navigation : tentative de record, compétition, exploration, recherche, … il ne s'agira que d'une conséquence partiellement déconnectée de la qualité du travail de marin, de la finesse de la navigation. "Combien de régates ai-je terminé avec la satisfaction d'avoir "navigué propre" tant en termes d'options de navigation que de manœuvres et de choix tactiques, sans pour autant figurer au sommet du classement", explique Yvan Griboval, Président de l'association philanthropique d'intérêt général OceanoScientific et ancien skipper professionnel de course au large, "et il m'est arrivé plus d'une fois d'aller chercher la coupe sans ressentir le sentiment d'avoir accompli une performance à la hauteur du résultat obtenu et des honneurs reçus"

 

Ernest Shackleton avait pour particularité, comme généralement tous les explorateurs - souvent considérés comme des "conquérants de l'inutile" - de toujours courir après les financements pour assumer les dettes d'une précédente expédition avant même de financer la suivante. Or, en même temps, il distribuait généreusement les recettes de ses conférences à des œuvres caritatives. Ce qui illustre le paradoxe d'un état d'esprit décidemment difficile à comprendre par le commun des Terriens !

 

Cet immense navigateur est source d'inspiration plus d'un siècle après sa campagne extraordinaire de 1914-17. D'ailleurs, plusieurs amis de l'association OceanoScientific se sont lancés sur ses traces.

 

Citons en premier l'expédition initiée et dirigée par Luc Hardy, franco-américain membre de The Explorers Club : "À la poursuite de l'Endurance", réalisée à bord du voilier AUSTRALIS durant l'automne 2014 avec huit personnes d'horizons divers. Elle a donné lieu à un livre et à un film réalisé par Bertrand Delapierre.

 

À bord de l’AUSTRALIS, outre Luc Hardy, ont embarqué : François "Ben" Bernard, guide polaire et skipper de l'extrême, David Hempleman-Adams, explorateur chevronné, Justin Packshaw, ancien officier, Ben Wallis, skipper de AUSTRALIS, Zoé Koenig, scientifique et deux jeunes soldats : Ollie Baindbridge & Keith Harbridge, sans oublier la championne de snowboard, wingsuiteuse et conférencière suisse Géraldine Fasnacht, dont les images de folles glissades sur la neige à flanc de volcan avec une pente à 50° laissent sans voix...

 

Bien que réalisée quasiment cent ans plus tard, avec un groupe d'explorateurs et exploratrices aux compétences avérées dotés d'équipements modernes et l'esprit grandement libéré par l'assurance de disposer d'une potentielle assistance dans des délais assez courts en cas de problème grave, le film met en évidence la complexité du trajet réalisé dans des conditions dantesques entre l'Ile de l'Éléphant et l'île de la Géorgie du Sud. C'est le parcours qu'emprunta Ernest Shackleton et cinq de ses hommes d'équipage, dont Frank Worsley, Capitaine de l'ENDURANCE, à bord du canot de sauvetage CAIRD pour aller chercher des secours afin de récupérer les 21 marins abandonnés à leur triste sort sur l'Ile de l'Éléphant, condamnés au pire sans la détermination héroïque de leur leader.

 

Moins extrême mais non moins remarquable est l'expédition menée à la voile sur SIR ERNST, un monocoque de type Boréal 47, dessiné et construit par Jean-François Delevoye, fort de neuf années passées dans les canaux de Patagonie. Initiée par François Miribel & Fabrice Papazian, accompagnés par Hervé Perrin et Philippe Gredat, le SIR ERNST a tiré un petit trait en Méditerranée et un très grand dans l'Atlantique : du Yacht Club de Monaco à la Baie Marguerite, sur la presqu'ile Antarctique (plein Sud du Cap Horn), découverte le 15 janvier 1909 par Jean-Baptiste Charcot et dénommée ainsi en hommage à Marguerite Cléry, la seconde épouse du grand explorateur français de l'Antarctique et de l'Arctique.

 

Ces deux aventures récentes de marins du XXIe Siècle ont un point commun entre elles et avec leur illustre inspirateur. Ces trois navigations extrêmes ont permis de mener des missions scientifiques inédites. Recueil de données physico-chimiques à bord de l'ENDURANCE, échantillonnage de neige et déploiement par Zoé Koenig de flotteurs à vocation météorologique et océanographique, notamment des flotteurs Argo, à bord de l'AUSTRALIS. Quant à l'équipage du SIR ERNST, il a recueilli pour l'Organisation Hydrographique Internationale (OHI) des données bathymétriques dans des zones antarctiques peu ou pas cartographiées.  

 

Nous recommandons la lecture du livre : "Ernest Shackleton - L'Odyssée de l'Endurance" aux éditions Libretto, traduit par Marie-Louise Landel, préfacé par Paul-Émile Victor, illustré avec les photos exceptionnelles de Frank Hurley, photographe embarqué sur l'ENDURANCE, témoin de cette incroyable aventure humaine.

 

Ainsi que les ouvrages : "The Pursuit of Endurance" de Luc Hardy et "Sir Ernst - Plus qu'un voilier en Antarctique" de l'équipage de François Miribel et Fabrice Papazian.

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