Expédition OceanoScientific
Contaminants Méditerrannée 2020
Expédition OceanoScientific Contaminants Méditerranée 2020
réalisée à la voile sans rejet de CO2 ni déchet avec le maxi-catamaran
AMAALA EXPLORER (OCEAN PEARL ex-CLUB MED)
le plus grand catamaran de course océanique au monde.
De Monaco à Monaco du jeudi 15 octobre au jeudi 29 octobre 2020
Des résultats scientifiques surprenants
L’Expédition OceanoScientific Contaminants Méditerranée 2020 a été réalisée en collaboration avec l'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer) à la voile sans rejet de CO2 ni déchet à l'initiative et sous la direction de Yvan Griboval (OceanoScientific France / OceanoScientific Monaco / SailingOne - LOVE THE OCEAN) avec le maxi-catamaran (33,50 m) AMAALA EXPLORER ex-CLUB MED - le plus grand catamaran de course océanique au monde - de Monaco à Monaco, du 15 au 29 octobre 2020 avec un équipage de neuf personnes en direction de l'embouchure du Tibre (Fiumicino près de Rome - Italie), avec escales à Porto Cervo (Sardaigne - Italie), Barcelone (Espagne) et La Seyne-sur-Mer (France), sur un parcours de 1 000 milles nautiques.
L’objectif scientifique de l'Expédition OceanoScientific Contaminants Méditerranée 2020 était d’étudier la nature et la densité des composés chimiques organiques qui affectent le milieu marin et empoisonnent le phytoplancton, en neuf stations déterminées en collaboration avec Jean-Louis Gonzalez (Ifremer)
Cette Expédition OceanoScientific Contaminant Méditerranée 2020 a mis en évidence une présence de Tributylétain (TBT) plus forte à moins de cinq milles du rivage, par 47 à 65 mètres de profondeur, avec un pic supérieur au Nord-Est de Barcelone où une concentration de 6,12 ng/L a été mesurée, soit une valeur quatre fois supérieure à la Norme Qualité Environnement (NQE) fixée à 1,5 ng/L. Ces concentrations élevées peuvent s'expliquer par une activité portuaire et maritime de commerce (cargos, tankers, ferries, paquebots…) importante et par la persistance du TBT dans les sédiments, même après son interdiction progressive dès la fin des années 1980.
Plus on s'éloigne de la côte, plus les profondeurs augmentent et plus les traces de Tributylétain (TBT) diminuent. On remarque d'ailleurs que les traces de contaminants sont particulièrement faibles au niveau de l'Ile d'Elbe, entre la Corse et l'Italie, loin de tout grand port de commerce.
Néanmoins, au Nord de la Sardaigne (Italie), non loin de la pointe sud de la Corse (France), soit dans le Parc Marin International des Bouches de Bonifacio (PMIBB - France / Italie), les taux de Tributylétain (TBT) dépassaient significativement la Norme Qualité Environnement (NQE), mettant en évidence que la pollution marine se joue des Aires Marines Protégées (AMP).
A l'inverse, il n'aurait pas été étonnant de constater une forte concentration de Tributylétain (TBT) en Rade de Toulon (France), premier port militaire d'Europe et grand site de maintenance de super yachts. Or, le taux de TBT y est significativement inférieur à la Norme Qualité Environnement (NQE).
Cette expédition a permis de tester l’utilisation de la technique d’échantillonnage SBSE (Stir Bar Sorptive Extraction) à bord d’un voilier avec de réelles contraintes techniques et énergétiques. Elle présente des avantages appréciables en termes de sensibilité et de simplicité d’utilisation. La technique SBSE est donc validée pour les prochaines Expéditions OceanoScientific.
Le partenariat de qualité mis en œuvre depuis plus de douze ans dans le cadre du Programme OceanoScientific avec l'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer) a de nouveau confirmé sa pertinence et son efficacité au profit de la communauté scientifique.
Les chercheurs de l'Ifremer experts en contaminants, très impliqués dans le projet, ont été présents aux côtés de l'équipe OceanoScientific, tant pour la formation à la collecte des échantillons que lors de la mise en place des protocoles, fournissant le matériel dédié pour une efficacité contrôlée.
Poursuivre l’étude des contaminants chimiques et organiques est fondamentale pour mieux comprendre leur devenir dans le milieu marin, leur impact sur les organismes marins et, potentiellement, sur les organismes humains. Le réaliser à la voile sans rejet de CO2, notamment grâce à un OceanoScientific Explorer, comme le AMAALA EXPLORER affrété pour l'occasion, est un atout supplémentaire pour la communauté océanographique internationale.
Par ordre alphabétique, nous remercions les partenaires de l'Expédition OceanoScientific Contaminants Méditerranée 2020 : AMAALA & Public Investment Fund of Saudi Arabia (PIF), Biologique Recherche, Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer), Fondation Prince Albert II de Monaco (FPA2), Fundación Ecomar, Fundació Navegació Oceànica de Barcelona (FNOB), Groupe des Papeteries de Clairefontaine, Ports de la Métropole Toulon Provence Méditerranée (TPM), One Ocean Foundation, Yacht Club Costa Smeralda (YCCS), Yacht Club de Monaco (YCM).
Lundi 9 novembre 2020
Yvan Griboval : "Être désormais utile à la Santé humaine"
L'Expédition OceanoScientific Contaminants Méditerranée 2020 s'est achevée jeudi 29 octobre au ponton d'honneur du Yacht Club de Monaco, d'où le maxi-catamaran AMAALA EXPLORER était parti jeudi 15 octobre grâce aux partenariats avec AMAALA et Biologique Recherche, ainsi qu'aux mécènes des associations OceanoScientific France et Monaco. Le soir même, Yvan Griboval, initiateur et directeur de cette campagne océanographique à la voile sans rejet de CO2 placée sous la direction scientifique de l'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer), dressait le bilan de cette navigation de Monaco à Porto Cervo (Sardaigne), Barcelone (Espagne) et La Seyne-sur-Mer (France), au cours d'un diner conférence au Yacht Club de Monaco. A cette occasion, le navigateur - explorateur a précisé ses futurs objectifs à la présidence des associations OceanoScientific et à la direction des Expéditions OceanoScientific.
Le Prince Souverain Albert II a accueilli chaleureusement Yvan Griboval à son arrivée à Monaco au terme de l'Expédition OceanoScientific Contaminants Méditerranée 2020.
Photo Georges-Olivier Kalifa / La Gazette de Monaco
"En rentrant de l'Expédition OceanoScientific 2016-2017, j'étais convaincu de la nécessité d'adopter un dénominateur commun de l'Humanité comme outil de sensibilisation du plus large public à l'impérative nécessité de mieux connaître l'Océan pour en favoriser la préservation. Je pensais que la musique était le vecteur idéal. C'est ainsi que nous avons imaginé un Hymne de l'Océan qui est devenu LOVE THE OCEAN® écrit, composé et interprété par la jeune artiste monégasque Olivia Dorato", exposait Yvan Griboval durant ce diner conférence. LOVE THE OCEAN® fut en effet diffusé pour la première fois et présenté au Prince Souverain à l'arrivée du maxi-catamaran AMAALA EXPLORER à Monaco le 28 octobre.
"Or, depuis le confinement du printemps dernier et plus encore au terme de cette expédition, je suis désormais convaincu que la meilleure manière de sensibiliser la population mondiale à l'importance de l'Océan est d'aider la recherche océanographique et scientifique dont la finalité est le bien-être des humains et leur Santé. Nous continuerons à collecter des données physico-chimiques à l'interface Océan - Atmosphère, notamment grâce à la nouvelle version de l'OSC System. Mais nous irons désormais beaucoup plus loin dans la démarche scientifique lors de nos prochaines Expéditions OceanoScientific à la voile sans rejet de CO2 ni déchet. Pour cela, nous collaborons intensément avec le Centre Scientifique de Monaco (CSM) et nous envisageons une prochaine Expédition OceanoScientific - cette fois-ci sur le thème du corail et en Mer Rouge - avec un départ le jeudi de la prochaine Monaco Ocean Week, en mars 2021".
"Le corollaire de cette décision est que je n'irai pas tourner autour de l'Antarctique durant l'Hiver Austral comme j'en ai tant eu envie !", affirmait encore Yvan Griboval, non sans émotion. "C'est un acte trop personnel, voire égoïste compte tenu du temps nécessaire à la préparation (plus de deux ans), puis à la navigation (quatre à six mois). Trois ans et beaucoup d'argent pour tenter un "exploit" personnel, à quoi ça sert ? Ce seraient trois ans perdus pour nos activités océanographiques au profit de la Santé, perdus également pour nos triplés de treize ans. Ils ont trop besoin de la présence de leur père à cette période de la vie où les rêves de l'adolescence impactent l'avenir…"
En tirant les enseignements de cette Expédition OceanoScientific Contaminants Méditerranée 2020 Yvan Griboval a insisté sur plusieurs paramètres qui vont désormais guider l'organisation des prochaines navigations OceanoScientific, prévues en catamaran plutôt qu'en monocoque.
"En embarquant Linn Sekund, biologiste marine du Team OceanoScientific, nous avons mesuré l'importance d'avoir une scientifique à nos côtés pour optimiser l'efficacité de notre navigation. De même, la présence du On Board Reporter (OBR) Manu Valadés Escobar a permis de transmettre des images photo et vidéo de qualité sur les réseaux sociaux, puis d'en disposer pour réaliser une conférence très illustrée quelques heures seulement après notre retour à Monaco. C'est primordial pour augmenter l'audience de nos aventures et, par conséquent, en décupler l'impact pour favoriser la sensibilisation à la nécessaire préservation de l'Océan".
"Nous avons dédié chaque escale à nos partenaires locaux pour leur permettre de communiquer au sujet de leurs propres actions de sensibilisation à la préservation de l'Océan. Ainsi, nous sommes heureux d'avoir collaboré avec One Ocean Foundation à Porto Cervo ; avec la Fundación Ecomar présidée par Theresa Zabell et avec la Fundació Navegació Oceànica Barcelona (FNOB) en Espagne ; avec la Métropole Toulon Provence Méditerranée (TPM) et ses huit ports, dont celui de La Seyne - Brégaillon où le AMAALA EXPLORER s'est amarré. Sans oublier le soutien fidèle de la Fondation Prince Albert II de Monaco, qui a apporté son concours à l'exposition de la fresque de plancton réalisée sur le quai du Yacht Club de Monaco par l'Association OceanoScientific Monaco avec les photos du photographe sous-marin Greg Lecœur".
A l'arrivée, AMAALA, partenaire principal de cette Expédition OceanoScientific Contaminants Méditerranée 2020, était représenté par Nick Naples, Chief Executive Officer et Brendan Jack, Chief Sustainability Officer. Nick Naples déclara à l'arrivée : "Nous sommes fiers de supporter les Expéditions OceanoScientific. Cette démarche s'insère parfaitement dans notre volonté de créer une destination de luxe, leader dans le tourisme durable."
Brendan Jack prit ainsi la parole durant le diner conférence pour rappeler : "Nous avons sur le site de AMAALA en Mer Rouge un des plus beaux récifs coralliens encore existants au Monde. Cependant, comme pour tous les récifs coralliens nous devons également faire face au dérèglement climatique et aux agressions de l’activité humaine : augmentation de la température, acidification de l'eau de mer, pollution… Pour ces raisons, le bien fondé des recherches scientifiques menées par l’équipe OceanoScientific durant cette Expédition, tout comme l’importance des analyses des données collectées par Ifremer doivent être soulignées. La Méditerranée et la Mer Rouge sont interconnectées. Nous partageons les mêmes problématiques. Les solutions seront naturellement partagées entre nous".
Ce jeudi 29 octobre fut dévoilée la ligne de douze produits exclusifs de la collection LOVE THE OCEAN® réalisée par 727 Sailbags avec les voiles recyclées (grand-voile, solent et trinquette) de l'OceanoScientific Explorer BOOGALOO avec lequel Yvan Griboval a effectué son tour du monde en solitaire dans la cadre de l'Expédition OceanoScientific 2016-2017, la première campagne océanographique à la voile sans rejet de CO2 soixante jours durant sous le 40e parallèle Sud.
Après lui avoir pris les amarres le 15 octobre à son départ, le Prince Souverain Albert II de Monaco a tendu les amarres du maxi-catamaran AMAALA EXPLORER à Yvan Griboval à son retour à Monaco le 29 octobre 2020.
Photo Mesi / Yacht Club de Monaco
En attendant l'arrivée du maxi-catamaran AMAALA EXPLORER, Bernard d'Alessandri, Secrétaire Général du Yacht Club de Monaco (à gauche) et le Docteur Didier Zoccola du Centre Scientifique de Monaco (à droite) ont longuement échangé avec Nick Naples (centre gauche) et Brendan Jack (centre droit) venus de Riyadh (Royaume d'Arabie Saoudite).
Photo Mesi / Yacht Club de Monaco
Partenaire de l'escale de Barcelone de l'Expédition OceanoScientific, la double championne olympique Theresa Zabell est venue à Monaco
pour l'arrivée du maxi-catamaran AMAALA EXPLORER.
Elle en a profité pour échanger avec
le Prince Souverain Albert II
au sujet de la Fundación Ecomar
qu'elle a créée en 1999
et dont elle est Présidente.
Photo Claudia Albuquerque / Bestimage
A l'arrivée du maxi-catamaran AMAALA EXPLORER
de gauche à droite : Nick Naples (AMAALA), Yvan Griboval,
Linn Sekund (scientifique OceanoScientific embarquée),
le Prince Souverain Albert II et Brendan Jack (AMAALA).
Photo Claudia Albuquerque / Bestimage
L'arrivée du maxi-catamaran AMAALA EXPLORER a été l'occasion de la présentation au Prince Souverain Albert II de l'Hymne de l'Océan : LOVE THE OCEAN®, écrit, composé et interprété par Olivia Dorato.
Les arrangements philarmoniques ont été réalisés par Didier Favre (à droite) de l'Orchestre Philarmonique de Monte-Carlo.
Photo Mesi / Yacht Club de Monaco
Le 29 octobre, Cécile d'Estais, Déléguée Générale
de OceanoScientific (au centre) a présenté la ligne exclusive de douze produits LOVE THE OCEAN® réalisés dans les voiles recyclées du tour du monde en solo réalisé par Yvan Griboval (Expédition OceanoScientific 2016-2017).
Le premier sac "BORA" numéroté a d'ailleurs été offert
au Prince Souverain Albert II et dédicacé
à S.A.S. la Princesse Charlène de Monaco.
Photo Mesi / Yacht Club de Monaco
Bernard d'Alessandri, Secrétaire Général du Yacht Club de Monaco,
a ouvert le diner conférence animé par Yvan Griboval
dans le Restaurant 1909 du Y.C.M.
Photo Mesi / Yacht Club de Monaco
Mercredi 28 octobre 2020
Remise des échantillons collectés à l'Ifremer
La Seyne-sur-Mer, mercredi 28 octobre - Yvan Griboval, Directeur d'expédition et Linn Sekund, biologiste marine embarquée sur le maxi-catamaran AMAALA EXPLORER et Coordinatrice du Comité Scientifique Fabienne Gaillard des associations OceanoScientific, ont remis ce matin vers 11h00 à Vincent Rigaud, Directeur du centre Méditerranée de l'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer), les huit précieux échantillons collectés tout au long du parcours d'environ 1 500 milles nautiques de Monaco à l'embouchure du Tibre (Italie), Porto Cervo (Sardaigne), Barcelone (Espagne) et La Seyne-sur-Mer. Représentants de AMAALA, partenaire principal de cette Expédition OceanoScientific Contaminants Méditerranée 2020, Nick Naples et Brendan Jack, respectivement Directeur général et Directeur exécutif Développement Durable de AMAALA, venus de Riyadh (Arabie Saoudite) pour l'occasion. Ils étaient fiers de mettre ainsi en évidence que la préservation de l'Océan, qu'il s'agisse de la Méditerranée ou de la Mer Rouge où les coraux sont menacés par les effets du dérèglement climatique et la pollution, ne sont qu'un seul et même combat universel au profit des générations futures.
Remise des échantillons à l'Ifremer devant le AMAALA EXPLORER. De gauche à droite Yvan Griboval (OceanoScientific), Vincent Rigaud (Ifremer), Linn Sekund (OceanoScientific ), Brendan Jack (AMAALA).
Photo OceanoScientific
Vincent Rigaud se réjouissait de cette initiative privée qui participe à l'étude de la mer et notamment à l'observation de l'impact de l'homme sur l'Océan, soit sur plus de 70% de la Planète : "Depuis longtemps à l'Ifremer nous encourageons toute initiative comme le Programme OceanoScientific que nous accompagnons depuis quatorze ans. En 2006, Yvan Griboval a été un innovateur et un pionnier en imaginant que des voiliers de course océanique puissent servir l'océanographie. Aujourd'hui, cette tendance à la science participative se développe. D'ailleurs, plusieurs voiliers du prochain Vendée Globe qui partira dans une semaine vont emporter avec eux autour du Monde un matériel dérivé de l'OceanoScientific System mis au point par Yvan Griboval avec nos équipes. C'est important que nous encouragions cette mobilisation en faveur d'une meilleure connaissance de l'Océan. Elle permettra, nous l'espérons, d'en préserver de fantastiques ressources pour l'Humanité. Des ressources que nous sommes encore loin de connaître précisément…"
"Le grand projet AMAALA a un schéma global assez simple en fait", expliquait Nick Naples (CEO AMAALA), "Notre objectif est de développer une destination qui intègre l’Art, le Bien-être et la Pureté de la Mer rouge. Pour cela, la première démarche consiste non seulement à préserver la nature existante sur terre et en mer, mais à l’enrichir pour l'Avenir, pour que ce que nous construisons aujourd'hui soit vertueux dans la durée. Bien-être pour l’Homme et Bien-être pour la Planète".
Et Brendan Jack (AMAALA Chief Sustainability) de compléter : "Nous avons sur le site de AMAALA en Mer Rouge un des plus beaux récifs coralliens encore existants au Monde. Cependant comme pour tous les récifs coralliens du monde, nous devons également faire face au dérèglement climatique et aux agressions de l’activité humaine : augmentation de la température, acidification de l'eau de mer, pollution…"
"Nous travaillons étroitement avec le King Abdullah University of Science and Technology (KAUST) du Royaume d'Arabie Saoudite, un institut de recherche internationalement reconnu, mais également avec des experts internationaux comme ceux du Centre Scientifique de Monaco (CSM). Avec 60 années d'observation et d'étude des coraux, je pense en effet que les chercheurs du CSM sous la Direction du Professeur Denis Allemand, peuvent nous aider à protéger et à renforcer efficacement notre récif corallien."
"Pour ces raisons, le bien fondé des recherches scientifiques menées par l’équipe OceanoScientific durant cette Expédition, tout comme l’importance des analyses des données collectées par Ifremer doivent être soulignées. La Mer Méditerranée et la Mer Rouge sont interconnectées. Nous partageons les mêmes problématiques. Les solutions seront naturellement partagées entre nous".
"Nous avons réussi huit prélèvements sur les neufs envisagés à l'origine" confirmait Linn Sekund. "Maintenant les équipes de l'Ifremer vont analyser ces échantillons. Nous devrions avoir une idée précise de ce qu'ils recèlent dès la fin de l'hiver prochain. Ensuite, il faudra les comparer à d'autres observations réalisées en surface pour en tirer des conclusions. Ce sera un travail plus long".
"Évidemment, je suis un peu déçu de ne pas avoir rempli à 100% la mission que je m'étais fixée", exposait Yvan Griboval sur le quai de La Seyne-sur-Mer avant de reprendre la mer à la barre du maxi-catamaran AMAALA EXPLORER. "Nous n'avons pas réussi à installer les capteurs passifs sur des balises à sortie des trois grands fleuves Tibre (Italie), Èbre (Espagne) et Rhône (France). J'étais trop ambitieux d'imaginer cela possible à cette période de l'année où la mer est agitée. Néanmoins, il fallait bien essayer pour évaluer la faisabilité de ce projet. Nous avons beaucoup appris et je reviendrai donc au printemps ou au début de l'été 2021 spécifiquement pour réaliser cette mission océanographique".
Dès cette petite cérémonie en présence des élus locaux et notamment de Nathalie Bicais, Maire de La Seyne-sur-Mer, terminée, le maxi-catamaran AMAALA EXPLORER a mis le cap sur Monaco. Son entrée dans la Marina du Yacht Club de Monaco est programmée demain jeudi 29 octobre à 11h00. Le Prince Souverain Albert II de Monaco sera sur le ponton d'honneur pour tendre les amarres à Yvan Griboval, en présence de nombreuses personnalités, dont Olivier Archambeau, Président de la Société des Explorateurs Français dont Yvan Griboval est sociétaire, ainsi que la double championne olympique espagnole Theresa Zabell, Président de la Fundación Ecomar.
ÉQUIPAGE :
- Yvan Griboval (Directeur d'expédition / France)
- Maciej Piejko (Boat Captain / Chef de quart / Pologne)
- Pascal Brouin (Chef de Quart / France)
- Maxime Dreno (Second de Yvan Griboval / Barreur / France)
- Frédéric Dahirel (Second de Maciej Piejko / Barreur / France)
- Linn Sekund (Scientifique / Suède) - Xavier Ciurana Llorens(Équipier / Espagne)
- Manu Valadés Escobar (On Board Reporter / Espagne)
- Marc Archer (Directeur des Sports AMAALA / Nouvelle-Zélande)
Lundi 26 octobre 2020
Arrivée à La Seyne-sur-Mer / Port de Toulon
La Seyne-sur-Mer, lundi 26 octobre- Le maxi-catamaran AMAALA EXPLORER ex-CLUB MED a été reçu samedi 24 octobre en début de matinée, avec plus de trois jours d'avance, par les équipes des Ports de Toulon Provence Méditerranée dans la grande darse de La Seyne-sur-Mer où stationnent actuellement le maxi-trimaran ACTUAL LEADER ex-SODEBO de Yves Le Blévec et la réplique de la goélette ATLANTIC avec laquelle le skipper américain Charlie Barr (1864 - 1911), triple vainqueur de l'America's Cup, avait établi en 1905 le record de traversée de l'Atlantique en à peine douze jours - record battu par Eric Tabarly en 1980. Ce sont donc trois voiliers qui ont marqué l'histoire du Yachting qui se retrouvent amarrés aujourd'hui dans ce port très abrité du Var.
Le AMAALA EXPLORER avec son Code 0 Yankee de 300 m2 spécialement conçu pour l'Expédition.
Photo OceanoScientific
"La raison de notre avance est simple", expliquait Yvan Griboval en mettant pied à terre samedi matin, "Christian Dumard, notre routeur, nous a fait partir rapidement de Barcelone vendredi matin car du gros temps arrivait dans le Golfe du Lion. La traversée aurait été périlleuse, car notre monture accuse vingt ans d'âge et nous ne sommes pas l'équipage de Grant Dalton (Nouvelle-Zélande) et Franck Proffit (France), co-skippers de CLUB MED lors de la victoire dans The Race 2000 ! Nous ménageons notre monture. L'Expédition OceanoScientific Contaminants Méditerranée 2020 est une campagne océanographique à la voile sans rejet de CO2. Ce n'est ni une compétition, ni une tentative de record. Alors nous naviguons prudemment".
"Nous avons réussi les prélèvements 7 et 8" annonçait quant à elle Linn Sekund, la biologiste marine du Team OceanoScientific. "Par contre, j'avais programmé un prélèvement 9 au milieu du Golfe du Lion. Mais les conditions de vent et de mer, de surcroît au milieu de la nuit, ne nous ont pas permis cette neuvième station".
Si l'escale de La Seyne-sur-Mer / Toulon est principalement due à la présence du centre Ifremer de Méditerranée, grand partenaire scientifique de cette Expédition OceanoScientific, c'est également pour mettre l'accent sur le travail effectué depuis de longues années par la Métropole Toulon Provence Méditerranée (TPM) et ses huit ports, dont celui de La Seyne - Brégaillon où AMAALA EXPLORER est amarré.
En effet, que ce soit au quotidien ou dans la réalisation de grands travaux maritimes, la Métropole TPM a la volonté de réduire l’impact des activités portuaires sur l’Environnement. Ainsi, tous les ports sont engagés, depuis 2009, dans une démarche de développement durable et, depuis 2011, dans la démarche de certification "Ports Propres". En s’engageant dans de telles démarches, TPM cherche à concilier les usages économiques et touristiques avec la préservation du milieu marin et des paysages.
Durant ces prochaines heures, l'équipage du maxi-catamaran AMAALA EXPLORER va préparer le dernier trajet de cette Expédition OceanoScientific Contaminants Méditerranée 2020, de La Seyne-sur-Mer à destination de la Marina du Yacht Club de Monaco, où ce voilier de légende doit arriver jeudi 29 octobre à 11h00, rendez-vous ayant été pris avec le Prince Souverain Albert II de Monaco qui tendra les amarres à Yvan Griboval - soit l'inverse de ce qui s'est produit jeudi 15 octobre aux alentours de 16h00 lorsque le AMAALA EXPLORER a mis le cap sur Porto Cervo à l'invitation de la Fondation One Ocean et du Yacht Club Costa Smeralda.
Avant cela, Yvan Griboval et Linn Sekund remettront mercredi 28 octobre à 11h00, dans la grande darse de La Seyne-sur-Mer - Brégaillon, les précieux échantillons à Vincent Rigaud, Directeur du Centre Ifremer Méditerranée et plus particulièrement à Christophe Brach-Papa et à Jean-Louis Gonzales, les scientifiques qui encadrent cette originale campagne océanographique à la voile réalisée grâce aux précieux concours de AMAALA et de Biologique Recherche.
ÉQUIPAGE :
- Yvan Griboval (Directeur d'expédition / France)
- Maciej Piejko (Boat Captain / Chef de quart / Pologne)
- Pascal Brouin (Chef de Quart / France)
- Maxime Dreno (Second de Yvan Griboval / Barreur / France)
- Frédéric Dahirel (Second de Maciej Piejko / Barreur / France)
- Linn Sekund (Scientifique / Suède) - Xavier Ciurana Llorens(Équipier / Espagne)
- Manu Valadés Escobar (On Board Reporter / Espagne)
- Marc Archer (Directeur des Sports AMAALA / Nouvelle-Zélande)
Mercredi 21 octobre 2020
Arrivée à Barcelone
Barcelone, mercredi 21 octobre - Mardi 20 octobre vers 20h15 Yvan Griboval a lancé l'amarre du maxi-catamaran AMAALA EXPLORER à Theresa Zabell, Président de la Fundación Ecomar, qui attendait l'équipage sur le quai de la Fundació Navegació Oceànica Barcelona (FNOB) où l'Expédition OceanoScientific Contaminants Méditerranée 2020 fait halte le temps d'une série de conférences et d'ateliers, notamment avec les scolaires, sur le thème de la préservation de l'Océan.
Marc Archer (AMAALA) et Linn Sekund (OceanoScientific) préparent le flacon qui va recueillir
les échantillons d'eau de mer de surface. Photo OceanoScientific
Depuis vingt-et-un ans, Theresa Zabell, la femme la plus titrée au monde de la voile olympique avec deux médailles d'or successives dans la catégorie 470, mais également cinq titres de championne du Monde de la spécialité, puis député européenne, mais aussi vice-présidente du Comité Olympique Espagnol, développe la Fundación Ecomar. Cette fondation invite les jeunes à pratiquer la voile et au plus large public espagnol à préserver l'Océan, notamment en diminuant les sources de pollution plastique. C'est l'une des plus anciennes ONG en Europe à ce titre.
De son côté, la FNOB mobilise univers publics et privés pour aider des coureurs au large espagnols à pratiquer la course océanique dans le respect de leur environnement, en privilégiant toutes initiatives qui permettent à leurs navigations d'apporter de précieuses informations aux océanographes, dans le sillage du Programme OceanoScientific imaginé en 2006 par Yvan Griboval et dont le premier prototype (OSC System) a été déclaré opérationnel il y a tout juste onze ans, le 14 octobre 2019 à Caen. La FNOB est également organisatrice d'événements d'envergure internationale, comme la Barcelona World Race, le tour du Monde à la voile en double sans escale sur des monocoques IMOCA 60, ceux du Vendée Globe.
"La Méditerranée continue de nous offrir ses multiples visages", expliquait Yvan Griboval à Theresa Zabell mardi soir. "Nous sommes partis de Porto Cervo au moteur et nous n'avons trouvé du vent que vingt-et-une heures plus tard. Comme notre routeur, Christian Dumard, nous l'avait annoncé, le vent de Sud s'est progressivement établi et le maxi-catamaran AMAALA EXPLORER a glissé en douceur mais à vive allure au vent de travers cap sur la Catalogne. Difficile d'avoir de meilleures conditions !".
"C'était idéal pour réaliser plusieurs arrêts et effectuer des prélèvements d'échantillons d'eau de mer" rapportait Linn Sekund, la biologiste marine du Team OceanoScientific. "A chaque fois, nous collectons également les données Température et Salinité, exactement à la même profondeur d'environ deux mètres où sont prélevés les échantillons d'eau de mer. Ces prélèvements ont pour but de déterminer la présence et la densité de contaminants organiques : polychlorobiphényles - PCB et hydrocarbures aromatiques polycycliques - HAP, tributylétains - TBT. Ils ont été introduits dans la Nature du fait des activités humaines urbaines, agricoles et industrielles. Ces composés ont une forte capacité de bioaccumulation et une tendance à la bioamplification dans la chaine alimentaire".
"Une fois le phytoplancton et le planton empoisonnés, toute la chaine alimentaire est impactée et nous retrouvons ces poisons dans notre assiette, surtout lorsque nous dégustons des prédateurs âgés de plusieurs dizaines d'années comme le thon ou le saumon, qui ont été ainsi empoisonnés toute leur vie", expliquait encore la jeune scientifique suédoise qui est également coordinatrice du Comité Scientifique Fabienne Gaillard des associations OceanoScientific (France & Monaco).
Une fois ces deux journées de conférences et ateliers organisés par Theresa Zabell et Carlos Clastre terminés, l'équipage du maxi-catamaran AMAALA EXPLORER va devoir jouer à cache-cache avec, d'une part un fort coup de vent de Tramontane et de Mistral associés pour l'occasion et, d'autre part, avec un de ces méchants coups d'Est qui perturbent la vie paisible du Port de Monaco et plus particulièrement celle de la Marina du Yacht Club de Monaco où ce voilier de légende doit arriver jeudi 29 octobre à 11h00, terme de cette courte Expédition OceanoScientific.
"Comme souvent, nous nous en remettrons aux fines analyses de Christian Dumard pour savoir quand quitter le port pour faire route vers la destination suivante, La Seyne-sur-Mer dans le cas présent", confie Yvan Griboval. "Seul ombre au tableau, autant en Manche et Atlantique, comme au large, les prévisions météorologiques, surtout celles de notre partenaire Météo-France, sont fiables, autant en Méditerranée des phénomènes locaux viennent perturber la valse des dépressions et anticyclones pour compliquer la vie des marins. Mais nous disposons d'une monture qui a vu pire et notre équipage est en situation de faire face à ces caprices de la Grande Bleue".
Linn Sekund se positionne sur la jupe arrière d'une des coques du maxi-catamaran AMAALA EXPLORER pour recueillir les précieux échantillons. Photo OceanoScientific
ÉQUIPAGE :
- Yvan Griboval (Directeur d'expédition / France)
- Maciej Piejko (Boat Captain / Chef de quart / Pologne)
- Pascal Brouin (Chef de Quart / France)
- Maxime Dreno (Second de Yvan Griboval / Barreur / France)
- Frédéric Dahirel (Second de Maciej Piejko / Barreur / France)
- Linn Sekund (Scientifique / Suède)
- Xavier Ciurana Llorens (Équipier / Espagne)
- Marc Archer (Directeur des Sports AMAALA / Nouvelle-Zélande).
Lundi 19 octobre 2020
De Porto Cervo à Barcelone
Porto Cervo, lundi 19 octobre - Après une courte escale à Porto Cervo (Sardaigne / Italie) dans la superbe marina du Yacht Club Costa Smeralda, fondateur de la Fondation One Ocean, au terme de la première étape de l'Expédition OceanoScientific Méditerranée 2020, le maxi-catamaran AMAALA EXPLORER a mis le cap ce matin à 7h00 sur Barcelone. Il est attendu mardi 20 octobre en fin de journée ou mercredi matin au quai de la Fundació Navegació Oceànica Barcelona(FNOB) où Theresa Zabell, Président de la Fundación Ecomar, l'attend.
Le maxi-catamaran AMAALA EXPLORER a bénéficié de bonnes conditions de navigation après le passage de la pointe Nord de la Corse. Photo OceanoScientific
En effet, cette escale sera placée sous la direction de Theresa Zabell, en son statut de Président-Fondateur de la Fundación Ecomar, qui a fêté ses vingt ans l'an dernier. Cette fondation qui invite les jeunes à pratiquer la voile et au plus large public espagnol à préserver l'Océan, notamment en diminuant les sources de pollution plastique, est l'une des plus anciennes en Europe à ce titre.
FNOB et Fundación Ecomar ont organisé un programme riche en conférences et animations afin de profiter au mieux de l'escale de quelques jours du maxi-catamaran AMAALA EXPLORER. La pandémie de Covid-19 risque de perturber le planning établi, car bars, restaurants et de nombreux commerces sont clos en Catalogne depuis vendredi dernier. Les autorités sanitaires renforcent les procédures relatives à ce terrible virus qui perturbe également l'Italie, désertée en ce moment malgré des conditions exceptionnelles à cette saison.
"Cette première étape nous laisse des souvenirs mitigés", expliquait Yvan Griboval, dimanche matin. "En ce qui concerne la navigation, pas de surprise, la Méditerranée est toujours aussi versatile. Nous avons enchaîné périodes de brise jusqu'à 20-23 nœuds et zones de calme où nous n'avons pas d'autres moyens pour progresser que de démarrer les moteurs du maxi-catamaran AMAALA EXPLORER. C'est frustrant. Comme nous avons navigué sous un grand soleil mais également sous de gros orages de pluie aux éclairs zébrant la zone maritime entre Corse et l'Ile d'Elbe. Cela ressemblait plus au Pot au Noir qu'à la Méditerranée".
"Nous avons parfaitement réalisé les premiers prélèvement sur la route"rapportait Linn Sekund, la biologiste marine du Team OceanoScientific. "Par contre, la mer était beaucoup trop forte à l'embouchure du Tibre lorsque nous y sommes parvenus vers minuit le vendredi (16 octobre) pour installer les capteurs passifs sur la balise identifiée avec nos collègues italiens".
"J'ai tenté un repérage en pneumatique avec Xavier, l'équipier de Maciej Piejko (Boat Captain) du AMAALA EXPLORER," confiait Yvan Griboval, "car je ne souhaitais pas renoncer sans avoir essayé. Je reconnais que cette tentative était périlleuse, plutôt dangereuse, qu'elle aurait pu mal se terminer pour Xavier ou moi. Nous n'avons donc pas réalisé ce qui me tenait à cœur à cet endroit. Ce n'est que partie remise. Pour bénéficier de bonnes conditions de mer aux embouchures de fleuves, il faut disposer de plus de temps qu'une courte escale, de surcroît en pleine nuit".
"Nous avons donc décidé, d'une part de reporter ces trois installations de capteurs passifs aux embouchures du Tibre (Italie), de l'Èbre (Espagne) et du Rhône (France) en nous organisant au printemps lorsque les conditions de mer sont plus clémentes. Nous nous y rendrons en bateau pneumatique depuis la rive, située à quelques centaines de mètres, voir à un mille nautique tout au plus du rivage. Nous effectuerons cela avec le Tender To AMAALA EXPLORER en avril - mai prochain".
"Par ailleurs, nous allons augmenter les collectes d'échantillons sur le trajet de l'Expédition OceanoScientific et nous envisageons des prélèvements complémentaires autour de Barcelone lors de notre prochaine escale", exposait encore Yvan Griboval.
A l'occasion de cette escale à Porto Cervo, un des joyaux de la Sardaigne, une conférence a été organisée par le Yacht Club Costa Smeralda en présence des équipages de la compétition Audi Sailing Champions League qui réunissait une trentaine d'équipages de plus de treize pays. Pendant cette conférence, Andrea de Lucia responsable du CNR Center Research de Oristano a présenté ses travaux réalisés sur les micro-plastics. Cécile d'Estais, Déléguée Générale des associations OceanoScientific (France & Monaco) a ensuite exposé l'importance des contaminants organiques dans l'Océan et leur impact, non seulement l'Homme, mais également le corail. Un sujet également soulevé par AMAALA, le partenaire principal de cette Expédition OceanoScientific Contaminants Méditerranée 2020, alors qu'il se situe sur le plus grand récif corallien du monde encore en bonne santé et entourée d'une côte naturelle spectaculaire non encore développée.
Yvan Griboval en a profité pour signer le code d'éthique "Charta Smeralda" de la Fondation One Ocean qui consiste à prendre formellement dix engagements destinés à préserver durablement l'Océan. Des engagements que respectent aussi bien Yvan Griboval que ses partenaires : AMAALA et Biologique Recherche.
ÉQUIPAGE :
- Yvan Griboval (Directeur d'expédition / France)
- Maciej Piejko (Boat Captain / Chef de quart / Pologne)
- Pascal Brouin (Chef de quart / France)
- Maxime Dreno (Second de Yvan Griboval / Barreur / France)
- Frédéric Dahirel (Second de Maciej Piejko / Barreur / France)
- Linn Sekund (Scientifique / Suède)
- Xavier Ciurana Llorens (Équipier / Espagne)
- Marc Archer (Invité AMAALA - Directeur des Sports / Nouvelle-Zélande).
Jeudi 15 octobre 2020
De Monaco à Porto Cervo par le Tibre (Rome)
Monaco, jeudi 15 octobre- Vers 15 heures aujourd'hui dans la Marina du Yacht Club de Monaco, le Prince Souverain, Albert II de Monaco a reçu des mains du navigateur - explorateur Yvan Griboval les amarres du maxi-catamaran AMAALAEXPLORERen prévision de son retour au ponton d'honneur du Y.C.M. le 29 octobre à 11h00.
Ainsi a débuté l'Expédition OceanoScientific Contaminants Méditerranée 2020 qui a mis le cap sur l'embouchure du Tibre pour les premières opérations scientifiques d'envergure, sachant que des contaminants seront déjà prélevés par Yvan Griboval et par Linn Sekund, la chercheuse embarquée du Team OceanoScientific, sur la route de l'Italie.
© Mesi - Yacht Club de Monaco
Après avoir quitté Monaco et avoir rencontré le voilier de tradition TUIGA (1909) du Yacht Club de Monaco entre la Principauté et Vintimille (Italie) et avoir fait un grand détour par l'embouchure du Tibre (près de l'aéroport de Fiumicino), le maxi-catamaran AMAALA EXPLORER fera escale ce samedi 17 octobre au Yacht Club Costa Smeralda de Porto Cervo, où une conférence commune est programmée avec la Fondation One Ocean sur le thème de leur propre campagne de collecte de micro plastiques tout autour de la Sardaigne et sur celui de l'Expédition OceanoScientific Contaminants Méditerranée 2020.
Cette conférence se tiendra en présence des équipages de la compétition Audi Sailing Champions Leaguequi réunira une trentaine d'équipages de plus de quinze pays. Ce sera l'occasion de sensibiliser cette population de régatiers internationaux à la nécessaire préservation de l'Océan par un moindre usage de matières polluantes, au premier rang desquelles se positionnent les plastiques de toutes sortes.
Avant le départ du maxi-catamaran AMAALA EXPLORER, le photographe Greg Lecoeur a présenté au Prince Souverain et seulement à une centaine d'enfants de 8-12 ans des écoles monégasques du fait des restrictions sanitaires, fort respectées à Monaco, l'exposition de ses images de plancton réalisées de nuit au large - et non pas sous un microscope en laboratoire - et mises en scène par Yvan Griboval en une fresque de plancton de 13 mètres de long sur deux mètres de haut, sur le thème : Exposition LOVE THE OCEAN®- Greg Lecoeur. Cette exposition libre d'accès est proposée avec le soutien de la Fondation Prince Albert II de Monaco et se tiendra sur le quai du Yacht Club jusqu'au dimanche premier novembre.
"Alors que tout le monde ou presque a pris conscience que la pollution plastique est un terrible fléau pour l'Océan, je souhaite montrer quels sont les fantastiques êtres empoisonnés en premier dans leur milieu naturel : le plancton", a précisé Yvan Griboval.
"Permettre à cette occasion à Greg Lecoeur de révéler à Monaco son incroyable talent de photographe sous-marin de l'infiniment petit était donc une évidence. Ces minuscules êtres de quelques centimètres sont au bas de la chaine alimentaire. Une fois empoisonnés, ils transmettent les contaminants à plus grands qu'eux. Et tous ces poisons que nous, humains, fabriquons et déversons par milliers de tonnes dans la mer, nous les retrouvons dans notre assiette. Respecter le plancton, c'est préserver les générations futures", a conclu Yvan Griboval avant de prendre la barre du maxi-catamaran AMAALA EXPLORER pour quitter Monaco et mettre cap sur l'Italie.
ÉQUIPAGE :
- Yvan Griboval (Directeur d'expédition / Chef de quart / France)
- Guillermo Altadill (Vainqueur de The Race 2000 à bord de CLUB MED désormais OCEAN PEARL et devenu AMAALA EXPLORER aujourd'hui / Chef de quart / Espagne)
- Maciej Piejko (Boat Captain / Pologne)
- Maxime Dreno (Second de Yvan Griboval / Barreur / France)
- Frédéric Dahirel (Second de Maciej Piejko / Barreur / France)
- Linn Sekund (Scientifique / Suède)
- Quentin Sixdeniers (On Board Reporter - OBR / France)
- Xavier Ciurana Llorens (Équipier / Espagne)
- Marc Archer (Invité AMAALA - Directeur des Sports / Nouvelle-Zélande).
Mardi 6 octobre 2020
Conférence de presse
Cette campagne océanographique inédite est orchestrée scientifiquement par
l'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer).
L’objectif de cette Expédition OceanoScientific est d’étudier à la même période
la nature et la densité des composés chimiques - métalliques et organiques -
qui affectent le milieu marin à l’embouchure des fleuves :
Tibre (Italie), Èbre (Espagne) et Rhône (France)
ainsi qu’en neuf points de ce triangle de 1 500 milles nautiques 2 800 km)
en Méditerranée occidentale
Le maxi-catamaran AMAALA EXPLORER (OCEAN PEARL ex-CLUB MED) de 110 pieds (33,50 m), vainqueur des deux seules courses autour du monde en équipage et en multicoque :
The Race 2000 et l'Oryx Quest 2005.