Sensibilisation 2024
Mercredi 4 décembre 2024
La vérité scientifique de l'ADN environnemental
Convié par le Sophia Club Entreprises à présenter les activités de l'association OceanoScientific dans le cadre du Sophia Leadership Forum 2024, Yvan Griboval a souhaité faire témoigner à ses côtés Benjamin Allegrini, Président de la société SpyGen et Justine Camus, Coordinatrice des Expéditions OceanoScientific, sur le thème de l'ADN environnemental (ADNe) et ses multiples usages sur terre comme en milieu marin.
Justine Camus a présenté les collectes d'ADNe réalisées par OceanoScientific à la voile en autonomie totale avec le catamaran Lagoon 570 LOVE THE OCEAN le long du littoral français méditerranéen, à l’initiative de Pierre Boissery de l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse. Benjamin Allegrini a ensuite démontré que les analyses d’ADNe, menées par la société SpyGen - reconnue comme leader mondial de la spécialité - offrent des données précieuses sur la biodiversité marine et que les résultats de ces analyses peuvent être utilisés dans divers contextes pour mieux comprendre les écosystèmes marins.
En conclusion, Yvan Griboval a annoncé que dès 2025, une étroite collaboration avec les pêcheurs côtiers qui pratiquent les "petits métiers" sera instaurée pour "favoriser une pêche durable pour une alimentation durable en circuits courts", permettant ainsi une utilisation des résultats en recherche appliquée. Yvan a également expliqué que les résultats de ces analyses soutiennent les travaux de recherche fondamentale du Professeur David Mouillot relatifs à la biodiversité marine du littoral méditerranéen au sein de l'Unité Mixte de Recherche Marbec - Université de Montpellier.
Rappelons que le Sophia Club Entreprises a permis en septembre dernier de réaliser la toute première collecte d'ADNe sur le Site Sentinelle de Biodiversité Marine d'Antibes - SSBM 07 Antibes, mettant ainsi en exergue l'engagement de ses entreprises membres pour une façade méditerranéenne exemplaire…
Chaque année le Sophia Club Entreprises réalise un événement haut de gamme réservé exclusivement aux dirigeants de ses entreprises membres : le Sophia Leadership Forum. Il y est question prioritairement d'innovation et de créativité.
Document Sophia Club Entreprises
Grâce aux explications de Benjamin Allegrini, Président de SpyGen, les chefs d'entreprises du Sophia Club Entreprises réunis dans le cadre du Sophia Leadership Forum 2024 ont découvert les multiples usages de l'ADN environnemental (ADNe).
Photo Renaud Savignard
De gauche à droite : Cécile d'Estais, Déléguée Générale de l'association OceanoScientific ; Étienne Delhaye, Directeur Exécutif de Sophia Club Entreprises ; Yvan Griboval, Directeur des Expéditions OceanoScientific et skipper du LOVE THE OCEAN mardi 17 septembre 2024 au retour de la collecte d'ADNe sur le Site Sentinelle de Biodiversité Marine : SSBM 07 Antibes.
Photo OceanoScientific
Mercredi 27 novembre 2024
106 classes ont déferlé sur GALATHEA
Un total de 106 classes d'écoles primaires, collèges et lycées a déferlé durant les deux premiers jours du neuvième Festival International du Monde Marin GALATHEA à Hyères jeudi 21 et vendredi 22 novembre, avant qu'environ 10 000 visiteurs n'arpentent les allées de ce salon atypique durant le week-end des 23-24 novembre. Ambiance marine très conviviale avec beaucoup de talents répartis sur les nombreux stands des exposants et la présentation de nombreux films et documentaires, dont la première diffusion publique du reportage de 26 minutes sur le thème des TÉMOINS DE MÉDITERRANÉE coproduit par l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse et TVMonaco. Cela a été l'occasion d'expliquer comment l'association OceanoScientific collecte l'ADN environnemental (ADNe) pour aider la recherche fondamentale sur le thème de l'inventaire des espèces de poissons du littoral méditerranéen continental français. Cette collecte s'effectue à la voile en autonomie totale avec le catamaran Lagoon 570 LOVE THE OCEAN. Les résultats de l'étude de l'ADNe marin par la société SpyGen permet de "favoriser une pêche durable pour une alimentation durable en circuits courts" grâce à une étroite collaboration avec les pêcheurs côtiers qui pratiquent les "petits métiers".
Justine Camus, Coordinatrice des Expéditions OceanoScientific, a expliqué l'ADNe et son usage pour identifier les espèces de poissons du littoral méditerranéen continental français aux nombreux scolaires qui se sont relayés sur le stand de l'association deux jours durant. Photo OceanoScientific
Durant le week-end des 23 et 24 novembre, Cécile d'Estais, Déléguée Générale de OceanoScientific, a exposé aux nombreuses familles qui ont arpenté GALATHEA le rôle de l'association : à la fois dans ses missions logistiques d'océanographie, que de sensibilisation de tous publics à l'impérative nécessité de préserver l'Océan et sa biodiversité. Photo OceanoScientific
Cécile d'Estais a profité de GALATHEA pour vendre les produits originaux et numérotés de la gamme LOVE THE OCEAN réalisés avec les voiles que le monocoque de performance de 16 mètres portait pour réaliser l'Expédition OceanoScientific Tour du Monde 2016-2017. Le profit de la vente participe au financement des missions de l'association. Photo OceanoScientific
Mercredi 20 novembre 2024
Sensibiliser les jeunes à la biodiversité marine
Dans leur mission de sensibilisation des lycéennes et lycéens aux richesses de la biodiversité marine et aux nouveaux métiers de l'Économie Bleue, Cécile d'Estais, Déléguée Générale de l'association OceanoScientific et Justine Camus, Coordinatrice des Expéditions OceanoScientific, sont allées le 17 octobre à la rencontre d'environ 85 élèves des classes de Seconde, Première et Terminale du Lycée Henri Leroy de Port Saint Louis du Rhône. Ce fut l'occasion de présenter les actions 2023-2030 de l'association et notamment celles à vocation scientifique menées pour "Favoriser une pêche durable pour une alimentation durable en circuits courts" en collaboration avec les pêcheurs côtiers de "petite pêche" (filets - lignes - casiers).
Rappelons que Port Saint Louis du Rhône est la base technique du Lagoon 570 LOVE THE OCEAN, qui y bénéficie des infrastructures de Port Navy Service spécifiquement adaptées aux multicoques et aux grandes unités, avec un aéropage de professionnels compétents pour réaliser des maintenances de toutes natures.
Rendez-vous désormais à Hyères du jeudi 21 au dimanche 24 novembre au Festival International du Monde Marin GALATHEA. L'occasion de sensibiliser de nombreux jeunes et adultes - 10 000 visiteurs sont attendus le week-end ! - et de présenter le documentaire de 26 minutes TÉMOINS DE MÉDITERRANÉE, dont les reportages ont été coproduits par l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse et TVMonaco.
Devant 85 élèves attentifs du Lycée Henri Leroy de Port Saint Louis du Rhône, Cécile d'Estais a exposé les missions de l'association OceanoScientific. L'objectif des rencontres avec les lycéennes et les lycéens est d'attirer leur attention au sujet des nouveaux métiers de l'Économie Bleue, qui ne sont pas forcément au programme de l'Éducation Nationale du fait de leur émergence au gré d'innovations récentes. Photo OceanoScientific
Justine Camus a présenté les actions menées par l’association : assistance à la communauté scientifique ; recherche appliquée au profit de la pêche côtière et des collectivités territoriales ; sensibilisation du plus large public. Photo OceanoScientific
Justine Camus, Coordinatrice des Expéditions OceanoScientific, a répondu à une interview de François Tonneau (La Provence) qui a publié ensuite une pleine page "Environnement" dans le grand quotidien des Bouches-du-Rhône et un reportage vidéo.
Merci François ! Photo OceanoScientific
Mercredi 16 octobre 2024
OceanoScientific au Village des Sciences & de l'Innovation
À l'initiative du Sophia Club Entreprises, l'Association OceanoScientific a eu l'opportunité de disposer d'un stand dans le Village des Sciences & de l'Innovation du Palais des Congrès Antipolis de Antibes - Juan-les-Pins, les 12 et 13 octobre dans le cadre national de la Fête de la Science 2024 / Océan de Savoirs. Profitant d'une forte affluence de pas moins de 8 600 visiteurs d'un public très familial et de beaucoup d'étudiants, Cécile d'Estais, Déléguée Générale de l'association et Justine Camus, Coordinatrice des Expéditions OceanoScientific ont sensibilisé un grand nombre de familles à l'importance de l'Océan …qui commence sur les plages du littoral de la Mer Méditerranée. Toutes deux ont présenté les Expéditions OceanoScientific ADNe Méditerranée réalisées dans le cadre de la Mission BioDivMed initiée par l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse, dont une des finalités est de "Favoriser une pêche côtière durable pour une alimentation durable en circuits courts". Ce fut également l'occasion de présenter, surtout aux lycéennes, lycéens et étudiants, les Expéditions OceanoScientific Porifera réalisées en collaboration avec l'École de l'ADN de Nîmes, qui ouvrent la voie à de nouveaux métiers de l'Économie Bleue…
Cécile d'Estais, Déléguée Générale de OceanoScientific, a exposé deux jours durant à beaucoup de familles combien il est important d'aider la communauté scientifique à mieux connaître la biodiversité marine pour mieux la préserver, à commencer sur le littoral méditerranéen. C'est le rôle des Expéditions OceanoScientific. Photo OceanoScientific
Justine Camus, Coordinatrice des Expéditions OceanoScientific, a répondu aux questions de Étienne Delhaye, Directeur Exécutif de Sophia Club Entreprises et animateur du Village des Sciences & de l'Innovation pour l'occasion. Photo OceanoScientific
Le Palais des Congrès Antipolis de Antibes - Juan-les-Pins a accueilli les 12 et 13 octobre 2024 un record de 8 600 visiteurs, soit une hausse significative par rapport à la Fête de la Science 2023. C'est la conséquence d'un important travail de promotion réalisé par le Sophia Club Entreprises. Photo OceanoScientific
Mercredi 2 octobre 2024
OUI, l'Économie Bleue dominera le Monde !
Pour la seconde année consécutive, Jean-Christophe Tortora, Directeur de CMA Média Pôle Presse, dont La Tribune, assisté notamment de Laurence Bottero, Rédactrice en chef Méditerranée - Afrique de La Tribune, ainsi que des équipes de La Tribune Events, ont réalisé une seconde édition du Nice Climate Summit, particulièrement réussie. Notre Président, Yvan Griboval, est intervenu dans la table ronde "L'Économie Bleue dominera-t-elle le Monde ?" animée par Philippe Mabille, Directeur Éditorial de La Tribune. À question simple, réponse simple : OUI ! Yvan Griboval a insisté sur la possibilité d'exploiter vertueusement les ressources récifales françaises au profit de la Santé, du Bien-être et des Services à l'Environnement. "C'est un sujet de souveraineté nationale pour la France", a-t-il expliqué, "car notre pays possède le plus grand domaine sous-maritime au Monde dans les trois océans et en Méditerranée. De ce fait, nous disposons d'une ressource quasiment infinie pour permettre aux jeunes de travailler sur les séquences ADN d'organismes marins d'une fantastique richesse moléculaire, notamment grâce à l'Intelligence Artificielle (IA), aujourd'hui et à l'informatique quantique, demain. Cette opportunité générera à moyen terme des milliers de nouveaux métiers de l'Économie Bleue ! Nous travaillons sur ce sujet depuis plus de quatre ans, avec la volonté de mettre en œuvre un cadre contractuel qui préserve la biodiversité marine tout en garantissant durablement 10% des profits générés au profit du territoire d'origine des minuscules échantillons prélevés de manière très vertueuse dans la Nature."
De gauche à droite : Philippe Mabille, Directeur éditorial de La Tribune ; Sophie Matias, Adjointe au Maire de Faro déléguée à l’Environnement (Portugal) ; Niels Engelschiøn, Ambassadeur de Norvège ; Nicolas Hazard, Fondateur de INCO Group ;
Yvan Griboval, Marin-Explorateur-Innovateur, Président de l’association OceanoScientific ; Philippe Mangeard,
Président-fondateur de Global Climate Initiatives. Photo OceanoScientific
Mercredi 22 mai 2024
Mission BioDivMed 2023 :
Résultats positifs ...et encourageants
La Mission BioDivMed 2023, premier recensement scientifique synchronisé et standardisé de la biodiversité marine côtière a été réalisé de la frontière italienne à la frontière espagnole, tout autour de la Corse, incluant ports et lagunes, ainsi que dans l'espace Pelagos, le triangle France - Corse - Italie. L'association OceanoScientific y a largement contribué en réalisant l'Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023 de Menton à Gruissan avec le catamaran Lagoon 570 LOVE THE OCEAN. Jamais auparavant, où que ce soit dans le Monde, un tel inventaire du vivant n'avait été réalisé, notamment sur autant de sites à fine échelle spatiale. Les premiers résultats scientifiques sont positifs et encourageants. C'est une innovation majeure qui place la France en leader incontesté de l'inventaire scientifique des macro-organismes marins, de l'observation de la biodiversité marine côtière. C'est un outil d'aide à la décision pour la préservation et la conservation, le début d'une observation pérenne de la Nature.
Quelques heures avant la présentation officielle des résultats de la Mission BioDivMed 2023, les acteurs de cette grande innovation scientifique se sont réunis autour de Pierre Boissery et du Professeur David Mouillot pour une ultime réunion de travail, notamment pour évoquer les prochaines Missions BioDivMed, à commencer par celle de juillet prochain.
Photo OceanoScientific
La Mission BioDivMed a été entamée au printemps 2023 à l'initiative du Consortium Mission BioDivMed (liste ci-dessous) dans le respect de la Stratégie Nationale Biodiversité - SNB 2030 présentée par le Gouvernement lundi 27 novembre 2023. Cela constitue, à peine six mois plus tard, un des premiers résultats concrets de cet engagement majeur de l'État français. Il est à noter que c'est donc un grand succès en matière de synergie entre des établissements publics, des sociétés privées et des associations philanthropiques. Ces atouts permettent à la France d'exporter son savoir-faire et de renforcer son leadership dans la préservation de la Nature au profit des générations futures de l'Humanité.
Le premier constat est que les efforts des collectivités littorales sont efficaces. La Mission BioDivMed démontre scientifiquement que le littoral méditerranéen français est riche d'une incroyable biodiversité marine côtière en poissons et crustacés ! Mais certains secteurs demeurent dépourvus d’espèces vulnérables. Ils nécessitent des efforts de restauration. C'est globalement un satisfecit majeur pour tous les acteurs, dont les collectivités territoriales, qui, pour certaines, ont engagé de longue date des efforts de préservation et de conservation de leur littoral, considérant que ce ne sont pas seulement des sites touristiques pour les vacanciers de passage, mais surtout un patrimoine naturel d'une grande richesse à préserver en priorité.
Le Professeur David Mouillot, un des coordinateurs scientifiques de la Mission BioDivMed, rappelle le contexte de ce projet innovant et hors-norme : "Imaginer BioDivMed c’est une chose. Nous, scientifiques, on en a tous rêvé. Mais convaincre de sa pertinence, puis le financer et le mettre en œuvre, c’est une autre histoire ! Jusqu’en avril 2023, à quelques jours du démarrage de l’échantillonnage de 700 filtres d’ADNe - technique qui nous permet de détecter les traces laissées par les organismes dans leur milieu - nous faisions face à un super défi opérationnel entre la filtration stérile, le séquençage et l’analyse de cette ADNe si précieux qui nous révèle la présence des espèces, même les plus rares comme le requin ange (inoffensif)."
Durant l'Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023, l'équipe de collecte profitait du lever du jour, d'une mer plate comme un lac, souvent sans un souffle de vent comme ici devant Le Cap d'Agde, pour mettre en œuvre les procédures les plus rigoureuses à bord du pneumatique semi-rigide Vanguard - Suzuki. Photo OceanoScientific
"Une fois constitué d'une association de compétences, le Consortium BioDivMed a produit ses premiers résultats à la hauteur de l’ambition du projet. Nous découvrons en effet avec étonnement et satisfaction de nouveaux habitats remarquables qui présentent de fortes densités en espèces menacées, alors que ce ne sont pas forcément des sites protégés. Cet inventaire nous permet actuellement de dresser un premier état lieu et de développer plusieurs indicateurs de biodiversité. Ils serviront de tableau de bord aux acteurs locaux. Cela sera en effet une précieuse aide à la décision en matière d'actions de lutte contre la pollution, comme de définition de nouvelles réserves marines, qu'elles soient limitées dans le temps ou pérennes."
Désormais, dans la continuité de cette innovation, de nombreux Sites Sentinelles de Biodiversité Marine - SSBM vont être positionnés dès cette année de Menton à Banyuls-sur-Mer - ce sera l'Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2024 - et tout autour de la Corse pour des observations répétées durant un premier cycle de quatre ans (2025-2028), une nouvelle fois en collaboration avec des acteurs locaux publics, privés et des associations philanthropiques.
Grâce à l'augmentation des observations scientifiques par la mise en place de ces Sites Sentinelles de Biodiversité Marine côtière, il va être possible à moyen terme, non seulement d'augmenter la capacité d'identification des espèces, mais également la densité de celle-ci dans une zone donnée. Ce sera un grand pas en avant pour favoriser : "Une pêche côtière durable pour une alimentation durable en circuits courts".
Partenaires du Consortium Mission BioDivMed : Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse en charge d'établir l'état de santé de la zone marine côtière, Unité Mixte de Recherche Marbec (IRD - Ifremer - CNRS) - Université de Montpellier assistée du Centre d'Écologie Fonctionnelle et Évolutive de Montpellier, sociétés SPYGEN et Andromède Océanologie, associations philanthropiques d'intérêt général OceanoScientific et We Are Méditerranée.
Pendant que les scientifiques de la Mission BioDivMed terminaient leurs analyses à Montpellier, Clara Bayol, Ingénieure biologiste en stage dans l’association OceanoScientific, présentait à plusieurs groupes d’élèves de la Troisième à la Terminale (environ 400 jeunes) de l’Ensemble Scolaire Saint-Louis Sainte-Marie de Gignac-La-Nerthe (Marseille) où elle fut élève, les actions d’OceanoScientific, tout en les mobilisant au sujet des nouveaux métiers de l'Économie Bleue générés par l'usage de la bio-informatique appliquée aux organismes marins. Photo Ensemble Scolaire Saint-Louis Sainte-Marie
Jeudi 16 mai, Cécile d'Estais, Déléguée Générale de OceanoScientific et Justine Camus, Cheffe de Projet, ont sensibilisé une soixante de lycéennes et lycéens à la nécessite de préserver l'Océan et à s'intéresser aux métiers émergents de l'Économie Bleue : 39 élèves de Terminale du Lycée Calmette de Nice, et dans le cadre de leur échange Erasmus, 12 élèves suédois du Kungsängsgymnasiet de Sala et 9 élèves autrichiens du BRG Enns. Photo OceanoScientific
Mercredi 20 mars 2024
Sensibiliser les plus jeunes en priorité
Depuis sa création, le 7 janvier 2011, l'association philanthropique d'intérêt général OceanoScientific priorise la sensibilisation des jeunes des classes de CM1-CM2 des écoles de ses sites de prédilection : de Monaco à Port Saint Louis du Rhône, base technique du catamaran Lagoon 570 LOVE THE OCEAN, actuellement amarré au Ponton K du Pôle Nautisme Mer & Développement (Nautismed). Ainsi, mardi 19 mars, c'était l'occasion pour Yvan Griboval, Président de OceanoScientific et Marin-Explorateur, Clara Bayol, Ingénieure biologiste et Cécile d’Estais, Déléguée Générale de l’association, de rencontrer des élèves des trois écoles primaires de la commune de Port Saint Louis du Rhône : Paul Éluard, Jules Verne et Romain Rolland. Dans chaque classe, nombreux sont les enfants qui vont fréquemment en mer en famille, que ce soit pour pêcher ou faire de la voile au départ de cette commune entre Mer Méditerranée, Golfe de Fos et Rhône, aux portes de la Camargue. Ces vocations de marins en herbe sont favorisées par l'initiative du Maire, Martial Alvarez, qui a institué pour chaque classe de CM1-CM2 une semaine complète de cours de voile à la Base nautique municipale de Port Saint Louis du Rhône, située dans le quartier de Carteau. La sensibilisation de ces jeunes à la préservation de leur milieu naturel s'adresse à des oreilles attentives. Le message prospèrera sans aucun doute dans leur cercle familial.
Enthousiasme des élèves de CM1-CM2 de la classe de Adeline Bosc de l'École primaire
Paul Éluard de Port Saint Louis du Rhône. Photo OceanoScientific
Sensibilisation des élèves de CM1-CM2 de la classe de Aude-Emmanuelle Navarro-Pages de l'École primaire Jules Verne de Port Saint Louis du Rhône. Photo OceanoScientific
Rencontre des élèves de CM1-CM2 de la classe de Cindelle Logeais Toubi de l'École primaire Romain Rolland
de Port Saint Louis du Rhône. Photo OceanoScientific
Mercredi 24 janvier 2024
Guider les jeunes vers les nouveaux métiers
de l'Économie Bleue
Après avoir présenté le nouveau Conseil d'Administration de l'association OceanoScientific dans la Newsletter du 10 janvier ; en ayant évoqué les objectifs scientifiques du cycle de sept ans de 2024 à 2030 dans celle du 17 janvier, Yvan Griboval, à la fois Président de l'association philanthropique d'intérêt général OceanoScientific, Directeur des expéditions et skipper du catamaran Lagoon 570 adapté en plateforme océanographique LOVE THE OCEAN, présente désormais l'objectif majeur de OceanoScientific sous forme d'une interview, validée par les membres du Conseil d'Administration. C'est le fruit d'un long parcours qui a débuté il y a bientôt vingt ans, en 2005, lorsqu'a germé le projet de profiter des voiliers qui naviguent dans des zones maritimes peu fréquentées et spécifiquement sous les trois grands caps continentaux : Bonne-Espérance, Leeuwin et le Cap Horn, pour recueillir des données océanographiques d'intérêt, tout en utilisant ces aventures humaines pour sensibiliser le plus large public à respecter et à aimer l'Océan. La première grande évolution, telle qu'évoquée le 17 janvier dernier, a été la décision d'assister les scientifiques sous réserve que les données recueillies aient un usage direct au profit de l'Humanité. La finalité de notre démarche consiste désormais à tout mettre en œuvre : nos Expéditions OceanoScientific, comme tous les autres événements de l'association et les prises de parole qui en résultent, pour une unique cause de grande envergure : favoriser l'accès des jeunes aux nouveaux métiers de l'Économie Bleue.
Si le célèbre artiste-photographe-plongeur niçois Greg Lecoeur a saisi-là une scène merveilleuse de la vie d'un récif corallien en bonne santé, nous y décelons l'objet des Expéditions OceanoScientific Porifera 2023-2030.
C'est-à-dire des organismes marins dont de minuscules échantillons recueillis sans les blesser vont permettre au Professeur Christian Siatka d'en séquencer l'ADN pour, à terme, rechercher les molécules d'intérêt pour la Santé, le Bien-être et les Services à l'Environnement au profit des jeunes en faveur des nouveaux métiers de l'Économie Bleue.
Photo Greg Lecoeur (Tous droits réservés)
Question - Pourquoi orienter les missions de l’association vers une sensibilisation des jeunes lycéens et étudiants aux nouveaux métiers de l’Économie Bleue ?
Yvan Griboval - "Lorsque je suis revenu le 2 juin 2017 au Yacht Club de Monaco au terme de l'Expédition OceanoScientific Tour du Monde 2016-2017, j'ai rapporté un seul mot de mon aventure : "EFFICACITÉ", que j'essaye depuis de décliner …le plus efficacement possible !
Orienter nos campagnes océanographiques pour qu'elles soient fléchées au service de l'Humanité est une première étape. Nous avons effectivement démarré sur ce thème l'an dernier à l'occasion de l'Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023.
En 2005-2006, s'il y a cette volonté de s'orienter vers une activité philanthropique relative à une meilleure connaissance de l'Océan pour mieux le préserver pour les générations futures, c'est parce que je vais à nouveau devenir Papa. Parce que je prends conscience que mon fils ou ma fille ne connaitra jamais la Nature telle qu'elle était dans les années 60-70, lorsque je passais l'essentiel de mon temps libre sur l'estran des rivages du Pays de Caux (Normandie) et dans la bande côtière d'un mille nautique tout au plus (1 852 mètres) où les ressources halieutiques prospéraient à profusion et paraissaient inépuisables.
Lorsque que l'enfant attendu s'est avéré être deux vrais jumeaux et leur sœur, donc des triplés (!), mes convictions se sont renforcées. J'ai alors peu-à-peu abandonné mon univers d'origine : la Communication Événementielle dans le domaine de la voile sportive, pour me consacrer progressivement, puis à 100%, au développement de ce qui est devenu l'association philanthropique d'intérêt général OceanoScientific. Dans cette démarche, Cécile d'Estais-Griboval, mon épouse et la Super Maman des Triplés, a rejoint très tôt l'association OceanoScientific, animée de la même énergie que moi pour œuvrer avec passion en pensant évidemment à la génération de nos enfants de bientôt 17 ans, mais surtout aux générations futures, sans distinction aucune, ni d'origine ni de nationalité.
Deux autres étapes ont été décisives.
La première, lorsque nos triplés nés en juin 2007 avaient une dizaine d'années et que je revenais de mon périple en solo autour de la Planète. Je leur ai exposé la nécessité de s'intéresser à un maximum de sujets en prévision de leur vie professionnelle dans des métiers, qui, probablement n'existaient pas encore. D'où l'impérieuse nécessité d'être curieux et de ne limiter d'aucune manière leurs rêves. Car l'impossible d'un jour se révélera une évidence le lendemain, à force de volonté, à condition de n'être contraint ni dans sa propre réflexion, ni dans ses actions.
La seconde étape est plus récente. Ce fut il y a tout juste un an. Lorsque les trois têtes blondes, bien ancrées dans cette période "exquise" qu'est l'adolescence, se sont trouvées en Seconde Générale en situation de choisir trois spécialités. Ce choix fondamental étant le préambule de l'abandon d'une des trois spécialités au terme de la Première. Pour clore une Terminale avec une sélection resserrée de matières afin de s'adapter au moule de Parcoursup. Bref, tout l'inverse de ce que je recommandais à nos triplés cinq ans plus tôt !
Alors que des milliers de nouveaux métiers émergent en tous domaines, notamment du fait d'outils sans cesse plus performants - sans oublier l'apport de l'Intelligence Artificielle !... - pourquoi devrait-on limiter les acquis scolaires de cette jeune génération sous prétexte de s'adapter à un moule fondé sur des filières pédagogiques d'un autre siècle ?
Lorsque j'avais de vingt à trente ans en 1970-90, être autodidacte en ne disposant d'aucun diplôme s'avérait potentiellement un gros handicap. Ce ne fût pas mon cas et j'en suis fier. Aujourd'hui, le statut d'autodidacte est plutôt un atout qu'un frein à une carrière passionnante dans un nouveau métier. Une activité professionnelle à concevoir et à développer soi-même grâce aux nombreux atouts dispensés tant par l'État français que par les collectivités territoriales. Aucun autre pays que la France, n'offre de telles opportunités aux jeunes. Aidons-les à s'en saisir à bon escient."
Question - Comment allez-vous concilier les missions majeures de l’association OceanoScientific avec cet élan vers les nouveaux métiers émergeants de l’Économie Bleue ?
Yvan Griboval - "D'abord un constat. De nombreux adolescents développent une phobie scolaire et se retrouvent totalement démotivés au point d'avoir strictement aucune appétence pour les cours dispensés au lycée" alors qu'il y tout ce qu'on veut sur Internet", comme cela est répété à l'envi par les ados récalcitrants.
Force est de constater autour de nous que le nombre de ceux que nous dénommons "Les "Naufragés de l'Éducation Nationale" est significatif : enfants démotivés, jeunes étudiants désabusés.
Or, jamais le domaine maritime et ses extensions n'a été autant synonyme d'emplois d'avenir, si ce n'est peut-être à la fin du XIXe et au début du XXe. Et encore, j'en doute. Il n'y avait pas alors à disposition de moyens de communication universels qui offrent aujourd'hui une audience internationale à la moindre prise de parole sur les réseaux sociaux, outils de développement mondial parmi d'autres...
Un exemple simple. Les Australiens ont rompu le contrat avec la France qui devait leur livrer des sous-marins. Américains et Anglais ont pour cela argué de je ne sais quels arguments pour décrédibiliser notre pays et nos compétences en ce domaine. Avant de se rétracter récemment et d'annoncer l'impossibilité de livrer les fameux sous-marins anglo-saxons. La raison ? Une absence de main-d'œuvre qualifiée, faute de filières pédagogiques adaptées aux nouvelles technologies développées par des ingénieurs toujours plus créatifs, à des matériaux toujours plus sophistiqués.
Dans notre domaine de l'usage de la génétique appliquée à des organismes marins issus des récifs français coralliens, de nombreuses tâches, expressions du biomimétisme, sont à inventer pour établir un lien efficace entre : la collecte des minuscules échantillons ; le séquençage ADN ; la recherche et la valorisation de molécules d'intérêt ; l'usage industriel et commercial qui pourrait en être fait in-fine.
Dans les projets très innovants que nous portons, précisons, en ce qui concerne la valorisation de données génétiques (numériques) et la commercialisation de produits issus de celles-ci, que nous militons ardemment auprès des autorités françaises de tutelle pour que tout brevet relatif à l'usage du vivant demeure inaliénablement détenu à un tiers par le territoire d'origine des échantillons séquencés. Pas moins. Soit une avancée majeure par rapport aux règles internationales régies par le fameux Protocole de Nagoya, que je considère, en ce qui me concerne, malheureusement aussi efficace qu'une raquette de tennis sans cordage.
Bien évidemment, nous n'avons, directement ou indirectement, strictement aucun intérêt financier ou d'une autre nature, dans l'exploitation de ces données numériques issues du vivant.
Nous travaillons à ce projet depuis deux ans sous la dénomination de REssources FRAnçaises CORalliennes - REFRACOR 2030. Nous aurons l'occasion d'en exposer les tenants et les aboutissants dans quelques semaines, une fois que nous serons en mer sur la route de notre première mission tropicale.
Grâce à l'apport déterminant du Professeur généticien Christian Siatka - présenté dans sa fonction de vice-Président de l'association OceanoScientific dans la Newsletter du 10 janvier - et à son expérience, à la fois comme Directeur de la plateforme de Génotypage et de Génomique de l’École de l’ADN, mais également de concepteur et de fournisseur de kits d'ADN à plusieurs centaines de professeurs de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) de collèges et de lycées, il sera possible, les 17, 18 et 19 avril prochain, de sensibiliser des jeunes de 15-19 ans à l'usage de l'ADN appliqué aux organismes marins des récifs situés devant chez eux.
Nous réaliserons en effet à bord du Lagoon 570 transformé en OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN des ateliers de séquençage in-situ dans le lagon, sous les directives du Professeur Christian Siatka, Directeur Scientifique des Expéditions OceanoScientific Porifera 2023-2030.
L'objectif est donc bien de motiver ces jeunes à considérer les récifs coralliens non pas seulement comme des sites touristiques pour les Métropolitains et les étrangers, mais comme la promesse d'emplois, la garantie de pouvoir développer une activité professionnelle sans avoir besoin de se laisser aimanter par la Métropole et ses chimères."